Hollande réfléchit à "un pacte" entre droite et gauche

© AFP Patrick Kovarik
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Caroline Roux avec
L'INFO POLITIQUE - Le chef de l’État envisage de tendre la main à l'opposition sur tous les sujets qui font consensus.

Après l'émotion, les solutions. Mercredi, François Hollande va annoncer un plan pour enrayer la montée du radicalisme dès l'école. Mercredi toujours, les mesures de lutte contre le terrorisme promises par Manuel Valls devraient être détaillées en Conseil des ministres. Mais le chef de l'Etat réfléchit déjà à l’après. Selon les informations d'Europe1, François Hollande prépare le contenu d'une prochaine conférence de presse, marqué par l’esprit du 11 janvier.

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La  conférence est déjà calée au cours de la première semaine de février. L’Elysée se réserve le choix du jour pour ne pas s’enfermer dans un agenda trop précis. Comme le confie un conseiller, il y aura les figures imposées dans le contenu : la conférence climat, la politique internationale etc.

Hollande veut un "pacte" entre droite et gauche. La réalité, c’est que François Hollande n’a aucune marge de manœuvre budgétaire, aucune perspective de croissance. Et le seul levier pour être à la hauteur de l’histoire est de proposer une autre méthode de travail, de gouvernance. C’est ce que prépare en secret François Hollande. Un des ses amis de toujours raconte : "le président réfléchit à un pacte avec le pays, sur le modèle du compromis historique en Italie dans les années 70", où droite et gauche avaient accepté de travailler ensemble.

François Hollande veut en effet tendre la main à la droite au centre, sur quelques thèmes qui peuvent faire consensus, comme la laïcité, l’école, la sécurité ou l'emploi. Ce ne sera pas "un oukaze" comme on dit à l’Elysée, mais une proposition avec un agenda, un cadre de travail de réflexion et de réforme.

Qui acceptera la main tendue ? Pour l'heure, difficile à savoir qui est susceptible de signer "le pacte". Mais certaines personnalités d'opposition, Jean-Pierre Raffarin par exemple, pourraient se montrer volontaires. L'ancien Premier ministre UMP a d'ailleurs déjà proposé au président une "conférence nationale de priorité" sur un an, pour faire travailler majorité et opposition. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’il trouvera des bonnes âmes, des vrais républicains, pour montrer que l’on a changé d’époque.