Guaino accuse Taubira d'avoir "détesté toute sa vie" la nation, l'Etat, l'autorité

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M.Du avec AFP
Le député Les Républicains Henri Guaino a accusé la garde des sceaux Christiane Taubira "d'avoir détesté toute sa vie" la nation, l'Etat, l'autorité. 

Le député Les Républicains Henri Guaino a estimé dimanche que Christiane Taubira, qui l'avait jugé jeudi "indigne de sa charge" après son attaque contre les magistrats, "toute sa vie (...) a détesté la nation, détesté l'Etat, détesté l'autorité".

"Elle a une idéologie". Interrogé dans l'émission "Le Supplément" de Canal Plus sur les propos la Garde des Sceaux à son endroit, le député des Yvelines a répondu: "elle est très mal placée pour ça (...) elle n'a aucun titre pour énoncer un tel jugement". "Toute sa vie, elle a détesté la nation, détesté l'Etat, détesté l'autorité. Regardez sa vie de militante, elle ne s'en est jamais cachée. Elle a un passé, elle a une idéologie", a-t-il déclaré. "Elle a d'ailleurs milité pour l'indépendance de la Guyane, pardonnez-moi, ce n'était pas un amour immodéré pour la France".

"C'est un peu fort". "Elle a le droit d'avoir son idéologie, mais pour venir me donner des leçons après sur les institutions de la République et sur le sens de l'Etat, c'est un peu fort", a-t-il dénoncé. Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, condamné la semaine dernière en appel à une amende pour outrage envers le juge Jean-Michel Gentil, avait lancé mercredi à l'Assemblée nationale une charge contre certains juges "pervers", "psychopathes ou aveuglés par l'idéologie" et faisant preuve d'un "mépris de la Constitution".

Les propos de Taubira. "C'est un propos absolument indigne d'un parlementaire (...) C'est simplement scandaleux, c'est simplement honteux, lorsqu'un parlementaire n'est pas en capacité de respecter les institutions en général, et en particulier l'institution judiciaire, qui est une autorité constitutionnelle", avait réagi Christiane Taubira. "On se rend compte à quel point ces responsables politiques contribuent à fragiliser la société, à la mettre en danger et en péril, à réduire la protection que les citoyens les plus vulnérables sont en droit d'attendre des institutions et qu'ils se montrent tout simplement indignes de leur charge", avait-elle ajouté.