Grèce : Cohn-Bendit propose Jacques Delors ou Helmut Schmidt comme médiateur

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Dans sa chronique, lundi matin sur Europe 1, l'ancien eurodéputé a estimé que "l'idée d'une Europe unie est malmenée." Il propose une solution pour y remédier.

Au lendemain du "non" grec au plan de redressement européen, une question se pose : au-delà de l'Euro, est-ce que l'avenir de l'Europe est sur la table ? Pour Daniel Cohn-Bendit, européen convaincu qui a passé 20 ans au Parlement de Strasbourg, "l'Union européenne va mal. Oui, l'idée d'une Europe unie est malmenée."

"Une personne symbolique, comme Jacques Delors ou Helmut Schmidt". Pour l'écologiste, "il faut repenser le fonctionnement européen. Cette histoire de referendum, c'est bien mais c'est dangereux. Si Merkel dit : 'avant de négocier, je vais demander aux Allemands : 'Est-ce que vous vous voulez restructurer la dette grecque ?' Le "nein" est évident ! Arrêtez la casse ! Arrêtez la condescendance ! Arrêtez l'arrogance ! Il faut trouver un moyen de se parler. Je propose un médiateur, une personne symbolique, comme Jacques Delors ou Helmut Schmidt. Je sais, ils ont un certain âge, mais peut-être qu'ils peuvent présider une commission…"

"On aura alors le moins mauvais compromis". Daniel Cohn-Bendit a une idée bien précise du rôle et de cette commission qu'il appelle de ses vœux. "Les Grecs nommeront un économiste, Krugman ou Stiglitz, les Allemands nommeront quelqu'un d'autre. Et cette commission devra, en huit jours, proposer un compromis, se mettre dans la tête des autres. On aura alors le moins mauvais compromis", a-t-il conclu.