Gérard Larcher ne soutiendra pas Laurent Wauquiez

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Le président du Sénat réclame la mis en place d'un cordon hygiénique entre son parti et le FN. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da. , modifié à
INFO E1 - Le président du Sénat ne partage pas la ligne très à droite du favori pour la présidence de LR. Il lui a en outre adressé en privé une série d’avertissements.
INFO EUROPE 1

Il n’y a donc plus que trois candidats pour la présidence des Républicains. La haute autorité a invalidé jeudi la candidature de Daniel Fasquelle, faute de parrainages. La campagne officielle démarre vendredi avec un Laurent Wauquiez ultra favori. Peu de suspense donc, mais beaucoup d’enjeu avec cette élection, notamment pour ce qui est de la ligne politique du parti à l’avenir.

Un candidat très à droite. Laurent Wauquiez assume une ligne identitaire et un discours très ferme, qui n’a pas manqué de faire bondir certains pontes du parti. C’est le cas notamment du président du Sénat, Gérard Larcher, dont la voix pèse énormément à droite, surtout après sa réélection triomphale au Sénat en septembre. Selon une information d’Europe 1, le sénateur des Yvelines n’exprimera aucun soutien public à Laurent Wauquiez avant l’élection du 10 décembre.

Les lignes rouges de Gérard Larcher. C’est toujours en tête-à-tête que Gérard Larcher dit les choses importantes. Au début du mois d’octobre il annonce ainsi à Laurent Wauquiez qu’il ne le soutiendra pas pour prendre la présidence du parti. Et il va même plus loin avec un avertissement : si Laurent Wauquiez gagne et s’il veut, une fois élu, éviter la dislocation de la famille, il devra absolument respecter quatre conditions.

Premier impératif posé par Gérard Larcher : élever une muraille de Chine entre Les Républicains et le Front national. À ce sujet, le deuxième personnage de l’Etat souhaite une clarification rapide sur la place de Sens Commun, le mouvement politique issu de la Manif pour tous qui avait notamment rallié François Fillon pendant la campagne présidentielle.

Deuxième condition : après l’élection, les différentes sensibilités devront pouvoir s’exprimer, quitte à trouver un système pour organiser des courants au sein du parti. Troisième condition : dans l’organigramme du parti, il n’est pas question pour Gérard Larcher de voir tous les postes-clés confiés à d’anciens sarkozistes, ou à des amis de Laurent Wauquiez.

Enfin, quatrième et dernière condition, le champion des territoires veut un parti décentralisé, qui accorde plus de pouvoir aux fédérations et moins de diktat parisien. Le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes  est donc prévenu, le plus dur reste à faire.