"Le budget de l'hébergement c'est 1,7 milliard. Et il a été augmenté pour 2017", précise Emmanuelle Cosse. 1:33
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Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, invitée jeudi sur Europe 1, a rappelé que 45 % de places d'hébergement en plus avaient été créées en cinq ans.

Le froid continue de tuer. L'an dernier 498 SDF sont morts dans les rues de France. "Ces personnes ne décèdent pas dans mon indifférence", a assuré jeudi Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement et de l'Habitat durable, sur Europe 1. "Nous avons augmenté de 45 % les places d'hébergement depuis cinq ans. Nous en avions 82.000, nous en avons 118.000 aujourd'hui, plus celles que nous rajoutons en hiver en cas de besoin.

Les migrants ne prennent pas les places des SDF. Une situation compliquée par l'arrivée des migrants ? "Cela nous a obligé à faire beaucoup plus, d'avoir une mobilisation supplémentaire pour un public qui était dans une situation de dénuement total", précise Emmanuelle Cosse. "On entend certains, notamment l'extrême droite, qui désormais se soucient des SDF en disant que tout est fait pour les migrants aux détriments des sans-abris. Ce n'est pas vrai. En même temps que nous avons ouvert des places pour les migrants, nous avons renforcé le nombre de places pour les sans-abris."

Le Samu social en difficulté. Reste un autre problème : le Samu social. Plus d'un appel au 115 sur deux n'aboutit pas faute de place pour héberger une personne lorsque l'on arrive à les joindre, assure la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars). Un problème de moyen, d'organisation ? "C'est un problème de difficulté à trouver les places mais aussi de faire face à la demande", constate Emmanuelle Cosse. "Le budget de l'hébergement c'est 1,7 milliard. Et il a été augmenté pour 2017. On travaille aussi à donner des moyens techniques au 115 pour répondre plus rapidement. Dans les grandes villes, on augmente les maraudes physiques. Ce sont des équipes du 115 qui sillonnent les rues pour aller chercher les personnes en difficultés". Aussi, insiste la ministre, "les services d'urgence sont là si vous voyez des personnes en difficultés".