Fini APB, la nouvelle plateforme d'admission post-bac s'appelle "Parcoursup"

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A.H. , modifié à
Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a annoncé mardi sur Europe 1 le nom de la future plateforme qui viendra remplacer Admission Post-Bac.
INFO EUROPE 1

APB est mort, vive "Parcoursup". Mardi matin sur Europe 1, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a dévoilé le nouveau nom de la procédure d'admission post-bac. "C'est le nom qui a été choisi par les internautes. Nous avons fait une concertation ce week-end pendant le salon de l'orientation", a précisé la ministre au micro de Patrick Cohen. "J'aime bien la notion de parcours, ils ont bien compris ce qu'on était en train de préparer pour leur avenir", se réjouit-elle.

"L'élève aura toujours le dernier mot" mais… Cette nouvelle plateforme ouvrira le 15 janvier. Frédérique Vidal assure qu'il s'agira d'un "procédé à la fois d'orientation et de réussite". "Il est très important que les bacheliers puissent accéder à l'enseignement supérieur. Mais il faut reconnaître la diversité des bacheliers, donc il faut leur proposer des parcours qui leur sont adaptés. L'élève aura toujours le dernier mot dans le choix de sa filière. Par contre, il devra faire confiance à ses enseignants sur le chemin à emprunter pour aller vers le diplôme qu'il souhaite obtenir", détaille la ministre, ancienne présidente d'université.

Dix vœux non-hiérarchisés. Du temps de la plateforme APB, l'élève de Terminale pouvait formuler jusqu'à 24 vœux. Excessif et inefficace pour la ministre, qui a choisi de réduire la liste de vœux à dix. "On a pu le voir cet été (où de nombreux bacheliers ont été laissés sur le carreau, ndlr), quand ils avaient leur quatorzième vœu, ça ne correspondait pas à ce qu'ils souhaitaient. En moyenne, les bacheliers faisaient huit vœux, c'est pour ça qu'on a choisi ce chiffre", précise Frédérique Vidal. Les futurs bacheliers auront jusqu'au 15 mars pour les inscrire, sans hiérarchie.

Un accord conditionné. Au cœur de cette nouvelle procédure, la notion du "Oui si". "Ça veut dire que l'équipe pédagogique qui aura regardé le dossier du bachelier considère qu'il devra être accompagné de manière particulière et spécifique, avec plus de travaux dirigés, plus de méthodologie, un parcours proposé avec plus de temps pour mûrir son projet… L'étudiant sera bien inscrit dans le parcours de son choix, mais on lui propose un parcours qui va l'accompagner vers la réussite. Evidemment, il a complètement le droit de refuser", assure Frédérique Vidal.

Quid de la mobilité pour les futurs étudiants ? La ministre affirme qu'elle restera bel et bien possible. "Les recteurs d'académie peuvent faire des propositions aux bacheliers qui n'auraient rien trouvé qui leur plaise, on souhaite que cela puisse se faire hors académie. On sait aussi que les frontières administratives ne correspondent pas toujours à la réalité. Parfois, on habite beaucoup plus près d'une université qui n'est pas dans son académie", illustre Frédérique Vidal.

"Un problème d'adéquation". Objectif pour la ministre de l’Enseignement supérieur : ne plus recourir au tirage au sort dans les filières bouchées, et ne plus subir un taux de réussite en première année d'université de seulement 30%. "On a un problème d'adéquation entre les vœux des bacheliers et les places offertes dans les universités. Fin septembre, il restait 130.000 places dans l'enseignement supérieur : presque 10.000 dans les BTS, presque 2.500 dans les classes préparatoires, le reste dans les premiers cycles universitaires", rappelle la ministre. Au moment du choix d'orientation des futurs bacheliers, la ministre souhaite donc que leur soit suggéré des parcours plus en adéquation avec le marché de l'emploi. "C'est important que dans la phase d'orientation, on indique aux jeunes où sont les emplois. Les filières qui sont les moins demandées sont les filières scientifiques et numériques. Or, on sait que c'est là que se trouvent les gisements d'emplois pour demain."