Facs bloquées : la ministre de l'Enseignement supérieur juge "normal que les forces de l'ordre interviennent"

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A.H. , modifié à
Comme d'autres campus universitaires avant lui, le site de Censier de l'université Paris-3 a été évacué par les forces de l'ordre lundi matin. Frédérique Vidal considère cette opération comme parfaitement justifiée.
INTERVIEW

Dix jours après l'évacuation de l'université Tolbiac à Paris, les forces de l'ordre ont à nouveau été appelées pour débloquer lundi matin le site de Censier de l'université Paris-3. Invitée de la Matinale d'Europe 1 lundi, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, justifie la décision, qu'elle juge mesurée et inévitable.

"Quand les présidents d'université ne maîtrisent plus la situation". "Sur le site de Censier, le président a signalé une détérioration du système électrique jeudi, et vendredi il y a eu des affrontements entre les étudiants, avec une personne hospitalisée. Le président a estimé qu'il n'était plus en mesure d'assurer la sécurité des personnes, y compris de celles qui empêchaient le fonctionnement de l'université", avance la ministre. "Quand les présidents en viennent à appeler les forces de l'ordre, c'est qu'ils ne maîtrisent plus ce qui se passe dans les établissements. Dans ce cas, c'est normal que les forces de l'ordre interviennent", considère Frédérique Vidal.

L'évacuation du site de Censier "a concerné une cinquantaine de personnes", et "s'est faite dans le calme et sans aucun incident", a précisé la préfecture de police dans un communiqué.

Des plans B pour permettre la tenue des examens. Interrogée par Patrick Cohen, la ministre a une nouvelle fois assuré que "tous les examens auront lieu", en dépit des blocages persistants, et notamment à l'université Rennes 2 et à Sciences Po. "Nous sommes en lien avec les présidents des universités pour faire en sorte que les examens soient organisés de la façon la plus sereine possible. Parfois, ils sont étalés dans le temps, c'est le cas à Rennes", indique Frédérique Vidal. Mais dans d'autres cas, les examens se tiendront dans d'autres locaux, sous la surveillance de la police, ou à domicile. "Oui, mais ça se passe bien", a rétorqué la ministre.