Européennes : Mélenchon "refuse de faire de l'immigration la question centrale"

Tout en plaidant pour "un pavillon français pour l'Aquarius", Jean-Luc Mélenchon a précisé qu'il ne signerait pas le "manifeste pour l'accueil des migrants".
Tout en plaidant pour "un pavillon français pour l'Aquarius", Jean-Luc Mélenchon a précisé qu'il ne signerait pas le "manifeste pour l'accueil des migrants". © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Sur France 3, le chef de file de La France insoumise a expliqué ne pas vouloir adopter une "attitude de chiffon rouge qui excite l'extrême droite".

Jean-Luc Mélenchon a souligné dimanche qu'il "refus(ait) de faire de l'immigration la question centrale" des élections européennes. Il a justifié cette position en expliquant qu'il ne souhaitait pas "servir la soupe" à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, et a de nouveau appelé à en traiter les causes.

"Pas d'accord pour qu'on crée un problème à gauche". En pleine polémique avec le PCF, qui brocarde la rhétorique de La France insoumise consistant à insister sur les causes de l'immigration plutôt que sur les moyens d'accueillir les migrants, Jean-Luc Mélenchon a dit sur France 3 n'être "pas d'accord pour qu'on crée un problème à gauche volontairement".

Parlant de simples "points de vue différents" avec le PCF sur ce sujet, le chef de file de LFI a dit ne pas être pour une "attitude de chiffon rouge qui excite l'extrême droite". "Je ne suis pas d'accord pour faire de l'immigration la question centrale des élections qui arrivent", a-t-il ajouté, car "ce serait servir la soupe à Macron et Le Pen."

"Combattre les raisons qui poussent les gens à partir". De même, "je ne suis pas d'accord pour qu'on renonce à traiter les causes de l'immigration : vivre et travailler au pays ce n'est pas juste pour les bobos en France, (…) c'est une aspiration humaine partout", a-t-il dit, en appelant à "combattre les raisons qui poussent les gens à partir."

Tout en plaidant pour "un pavillon français pour l'Aquarius", il a précisé qu'il ne signerait pas le "manifeste pour l'accueil des migrants", lancé par 150 personnalités, estimant qu'il y a "un petit côté mondain à tout ça". Alors qu'on lui faisait remarquer que Yannick Jadot (tête de liste EELV pour les européennes) ou l'ancienne ministre Christiane Taubira exprimaient une "conscience par rapport aux migrants", il a acquiescé tout en soulignant qu'ils n'avaient "pas la même analyse que (lui)."