Eurodéputés : pas "une dénonciation" mais "un signalement", selon Sophie Montel

L'eurodéputée frontiste a assuré jeudi qu'il s'agissait même d'un "pied de nez".
L'eurodéputée frontiste a assuré jeudi qu'il s'agissait même d'un "pied de nez". © PATRICK HERTZOG / AFP
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avec AFP , modifié à
L'eurodéputée frontiste, à l'origine d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen, a assuré jeudi qu'il s'agissait même d'un "pied de nez". 

L'eurodéputée FN Sophie Montel, à l'origine d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen, visant notamment Jean-Luc Mélenchon, a réfuté jeudi le terme de "dénonciation", assurant sur RMC qu'il s'agit d'"un signalement et d'une espèce de pied de nez".

Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" après l'élargissement aux activités de l'ancien eurodéputé du Parti de gauche (2009-2017) de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen. "C'est la rupture du deux poids, deux mesures, c'est le même traitement pour tout le monde", a plaidé Sophie Montel. "Je ne dis pas que c'est illégal, je dis que quand c'est le Front national, on nous tombe dessus en disant 'ah c'est pas bien parce que vous violez la loi' et quand c'est les autres - parce que les autres font la même chose -, on nous explique que c'est tout à fait normal".

Une enquête élargie à Jean-Luc Mélenchon. À la suite d'un premier signalement de l'élue FN, le parquet de Paris avait ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour "abus de confiance" visant une vingtaine d'eurodéputés de tous bords. L'enquête a été élargie au patron de La France insoumise à la suite d'un nouveau signalement déposé par Sophie Montel. La présidente du parti frontiste et ex-eurodéputée, Marine Le Pen, a été mise en examen, ainsi qu'une autre eurodéputée frontiste, Marie-Christine Boutonnet, dans une autre enquête sur les mêmes soupçons d'emplois fictifs au Parlement de Strasbourg.

Évincée de sa présidence de région. Sophie Montel, évincée par Marine Le Pen de la présidence du groupe FN en Bourgogne-Franche-Comté, a par ailleurs affirmé ne pas douter qu'elle récupèrerait cette présidence. "Je vais lui envoyer un courrier pour mettre les choses au clair et je ne doute pas que la situation va très vite se rétablir et que je récupèrerai ma présidence de groupe", a-t-elle indiqué, assurant ne pas avoir "démérité". "Il n'y a pas de camp (au FN, ndlr), moi je suis mariniste", a encore assuré cette proche de Florian Philippot, à la veille d'un séminaire sur la "refondation" du parti qui se tiendra vendredi et samedi.