Discours d’Édouard Philippe : le paquet de cigarettes porté "progressivement à 10 euros"

Lors de sa déclaration de politique générale mardi, le Premier ministre a promis de lutter ainsi "sans merci contre les trafics".
Lors de sa déclaration de politique générale mardi, le Premier ministre a promis de lutter ainsi "sans merci contre les trafics". © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Lors de sa déclaration de politique générale mardi, le Premier ministre a promis de lutter ainsi "sans merci contre les trafics". 

Le gouvernement "portera progressivement le prix du paquet de cigarettes à 10 euros", contre environ 7 euros actuellement (+40%), a annoncé mardi Édouard Philippe, confirmant ce qui était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

"Ne rien faire est exclu". "Le tabac en France entraîne plus de 80.000 décès (par an, ndlr). C'est la première cause de mortalité évitable, et la consommation quotidienne de tabac augmente chez les adolescents. Ne rien faire est exclu", a expliqué le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, promettant aussi de "lutter sans merci contre les trafics". Le Premier ministre n'a donné aucune date pour cette mesure destiné à dissuader la consommation de tabac. En France, 16 millions de personnes, soit un tiers des 15-85 ans, fument ne serait-ce que de temps en temps (36% des hommes et 28% des femmes).

Le tabac rapporte 14 milliards d'euros par an à l'État. Le tabac, déjà lourdement taxé, rapporte à l'Etat environ 14 milliards d'euros par an. En mars 2017, Emmanuel Macron s'était dit "tout à fait prêt" a augmenter le prix du paquet à 10 euros, mais avait à l'époque posé pour condition que les pays limitrophes fassent de même, pour éviter un boom des achats transfrontaliers. "On ne peut pas expliquer à des buralistes et à des consommateurs qui sont à Lille, à Strasbourg ou ailleurs qu'en prenant dix minutes leur voiture, ils auront le paquet à moitié prix de l'autre côté de la frontière", avait-il alors estimé.

Les lunettes, soins dentaires et aides auditives "sans reste à charge" d'ici à 2022

Le Premier ministre Edouard Philippe a promis mardi que, "d'ici la fin du quinquennat", les Français ne devront plus payer de reste à charge pour les lunettes, les soins dentaires et les aides auditives. "Notre stratégie de santé devra rompre le cercle vicieux du 'renoncement aux soins' ", a-t-il déclaré. "D'ici la fin du quinquennat, tous les Français auront accès à des offres de soins sans aucun reste à charge pour les lunettes, les soins dentaires et les aides auditives".