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Antoine Terrel , modifié à
Invité mardi d'Europe 1, le député Ecologie Démocratie Solidarité du Val-d’Oise est revenu sur la situation dans son département, où le gouvernement s'inquiète de "dérives séparatistes" chez certains élus. "Je n'ai encore jamais vu d'élus à qui on pouvait reprocher ce type de fait", assure-t-il. 
INTERVIEW

Le département est surveillé de près par le ministère de l'Intérieur. Dans ses colonnes, Le Figaro indique que le gouvernement s'inquiète du risque de "dérives séparatistes" chez certains élus du Val-d'Oise, et de leurs "tentations communautaristes". Invité mardi d'Europe 1, le député Écologie Démocratie Solidarité du département et ancien LREM Aurélien Taché, estime "normal que l'État soit vigilant s'il y a le moindre doute". Mais, précise-t-il, "je n'ai encore jamais vu d'élus à qui on pouvait reprocher ce type de fait". Et d'appeler à "ne pas tout confondre". 

"En France, il peut y avoir des gens liés à un islam politique qui peut aller contre les valeurs de la démocratie, et être complaisant avec des groupes terroristes. Et c'est le cas d'autres types d'idéologies", reconnaît le député. Mais, ajoute-t-il, "si j'ai pu, sur le terrain, entendre de la part des autorités ou des habitants des craintes sur telle ou telle association, je n'ai encore jamais vu d'élus à qui on pouvait reprocher ce type de fait". "Il faut savoir ce qu'on reproche aux personnes, cela reste encore assez flou", ajoute-t-il. 

"Ne tombons pas dans le délit d'opinion"

Dans son article, le quotidien évoque notamment le cas du maire de Goussainville, anciennement fiché S, ou encore d'un élu de Garges-lès-Gonesses connu pour ses anciennes prises de position contre les lois sur le voile ou encore la ligne éditoriale de Charlie Hebdo, qu'il qualifiait d'islamophobe. "Chacun a le droit d'avoir l'avis qu'il veut sur la loi sur le voile", nuance de son côté Aurélien Taché. "Si c'est se référer au passé, et pas aux actes qu'ils ont commis, on va tomber dans quelque chose d'étrange", prévient-il. 

Pour le député, "s'il y a des gens qui, dans leur mandat de maire, posent des actes contraires à nos valeurs, il faut le condamner avec la plus grande fermeté", martèle-t-il, "mais ne tombons pas dans le délit d'opinion et respectons la démocratie dans les communes où elle s'est exprimée". 

"Le séparatisme, ce n'est pas avec une loi qu'on peut le combattre. C'est surtout avec des moyens", estime enfin Aurélien Taché, alors que le gouvernement veut présenter un projet de loi sur les séparatismes religieux à la rentrée.