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Thibauld Mathieu , modifié à
Christian Jacob, chef de file des députés LR, assure être "dans un esprit très constructif" concernant les débats sur la déchéance de nationalité. Aucune décision n'a cependant été prise pour voter ou non contre la révision de la Constitution.
INTERVIEW

Christian Jacob, président du groupe LR à l’Assemblée nationale et député de Seine-et-Marne, a réagi au projet du gouvernement d'étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés en France.

"L’ambiguïté" de François Hollande. A l'époque, la mesure était réclamée par la droite. "Le gouvernement n'a eu de cesse de le refuser. Il faut se souvenir des propos de Manuel Valls, qui nous disait que l'on courait derrière l'extrême droite, que l'on faisait du populisme, de la démagogie", rappelle Christian Jacob, dénonçant "l’ambiguïté" de François Hollande. "Si le président de la République avait un discours clair et alliait les paroles et les actes, sans doute que sa majorité et son gouvernement ne seraient pas divisés comme ils le sont".

"Ceux qui portent les armes contre la France ne méritent pas d'être Français". Concernant la déchéance de nationalité pour les Français nés à l'étranger, Christian Jacob est clair : "Comment peut on accepter que des gens qui portent des armes contre la France (...) qui tuent des Français, peuvent conserver la nationalité alors qu'ils l'ont eu par acquisition ? Ils ne méritent pas d'être Français. Et c'est pour cela qu'il faut la déchéance de la nationalité" a-t-il répété. "On peut très bien mettre en place la peine d'indignité nationale, qui permet de retirer les droits civiques et sociaux."

D'accord "sur le principe". Quant à savoir si les Républicains voteront pour la cette révision de la Constitution, le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée se montre réservé. "Cela ne se décide pas sur un coin de table entre Noël et le 1er janvier", explique-t-il. Pour en discuter, un groupe de travail, présidé par Philippe Houillon, ancien président de la commission des lois, a été mis en place à l'Assemblée. "C'est à partir de là que l'on se déterminera. Mais à partir du moment où nous sommes sur un texte et une rédaction utile et efficace, il n'y aura pas d’ambiguïté : nous le voterons. Nous avons un état d'esprit très constructif. Mais s'il s'agit simplement d'une manœuvre politicienne, nous ne le cautionnerons pas", a cependant précisé Christian Jacob.

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Le Grand Rendez-Vous avec Christian Jacobpar Europe1fr