COP21 : les députés ratifient l'accord sur le climat

Ségolène Royal s'est félicitée mardi de cette ratification.
Ségolène Royal s'est félicitée mardi de cette ratification. © PATRIK STOLLARZ / AFP
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avec AFP
L'accord sur le climat devra encore être voté par le Sénat le 8 juin pour être approuvé définitivement par le Parlement. 

L'Assemblée nationale a donné mardi son feu vert à la ratification de l'accord sur le climat conclu à Paris en décembre à l'issue de la COP21, le gouvernement mettant en avant le fait que la France était "le premier pays industrialisé" à agir en ce sens. Les députés ont voté le projet de loi "autorisant la ratification de l'accord de Paris adopté le 12 décembre 2015". Pour être approuvé définitivement par le Parlement, il devra encore être soumis à un vote du Sénat le 8 juin. 

1er pays industrialisé à ratifier l'accord. "C'est l'honneur de la France d'être le premier pays industrialisé à ratifier l'accord de Paris et le premier pays d'Europe à donner cet exemple", a déclaré Ségolène Royal, présidente en exercice de la COP21 et ministre de l'Environnement, vantant un vote "qui va donner à la France une force supplémentaire pour entraîner les autres pays" sur cet accord "universel et ambitieux". L'accord, déjà signé par 177 Etats, prévoit un engagement à limiter le réchauffement "bien en deçà" de 2°, voire à 1,5° par rapport au niveau pré-industriel. 

Des retardataires. Pour qu'il entre en vigueur comme prévu à compter de 2020, il faut que 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre le ratifient. A ce stade, 16 pays, surtout des petits Etats insulaires, ont déjà ratifié l'accord, a rappelé Ségolène Royal, soulignant que "certains acteurs majeurs" dont les deux principaux pollueurs, la Chine et les Etats-Unis, ont annoncé leur intention de le ratifier avant la fin de l'année. Elle avait appelé plus tôt dans la journée les Etats membres de l'UE à "accélérer" la ratification en lançant le processus chez eux avant le Conseil européen de fin juin. "Certains (des 28 Etats membres) en sont très éloignés", avait-elle affirmé, se refusant à citer les retardataires