Migrants, emploi, droit du travail : les principales annonces de Hollande

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Le chef de l'Etat a tenu, lundi 7 septembre depuis l'Elysée, la sixième conférence de presse de sa présidence. © PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la République a tenu la sixième grande conférence de presse de son quinquennat, lundi à l'Elysée. Voilà ce qu'il faut en retenir.

C'était un nouveau grand oral pour François Hollande. Le chef de l'Etat a tenu lundi matin la sixième grande conférence de presse de son quinquennat. Migrants, Syrie, impôts, droit du travail, conférence climat : le locataire de l'Elysée a été interrogé sur de nombreux sujets. Voici l'essentiel de ses annonces. 

Les trois infos à retenir :

  1. La France est prête à accueillir 24.000 réfugiés dans les deux ans à venir, a annoncé François Hollande.
  2. Hollande reconnaît des "risques d'échec" pour la conférence climat.
  3. "Plus de deux milliards d'euros" seront consacrés à une baisse de l'impôt sur le revenu en 2016, a-t-il promis.
  • La France va accueillir 24.000 réfugiés

La crise des réfugiés "peut être maîtrisée et elle le sera", a assuré François Hollande, en soulignant que "la France est disposée à prendre sa part. La Commission européenne va proposer de répartir 120.000 réfugiés sur les deux prochaines années, ce qui représentera pour la France 24.000 personnes. Nous le ferons".

  • Débat au Parlement et conférence internationale

François Hollande a annoncé un débat au Parlement sur le sujet "dans les jours qui viennent". Par ailleurs, "nous ferons la proposition d'une conférence internationale pour les réfugiés, et nous sommes prêts à l'accueillir à Paris", a affirmé le chef de l'Etat.

  • Syrie : des "vols de reconnaissance" mais pas d'intervention au sol

Le chef de l'Etat a annoncé "des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie" dès mardi. "Ils permettront d'envisager des frappes contre Daech (acronyme arabe de l'organisation État islamique, ndlr), en préservant notre autonomie d'action et de décision", a-t-il précisé. En revanche, le gouvernement ne compte pas envoyer de troupes sur le terrain, ce qui serait "inconséquent et irréaliste" selon François Hollande. Sur le plan diplomatique, François Hollande a fermé la porte à tout changement de position envers le régime syrien. "Le départ de Bachar al-Assad est à un moment ou un autre posé dans la transition", a-t-il asséné.

  • Deux milliards d'euros de baisses d'impôts

François Hollande a confirmé sa récente annonce de diminution des impôts l'an prochain. "La politique de baisse des impôts qui a été initiée en 2014, amplifiée cette année sera poursuivie en 2016", a-t-il assuré, précisant que "plus de deux milliards d'euros y seront consacrés et huit millions de foyers seront concernés".

  • Des arbitrages à venir sur la redevance

François Hollande ne s'est pas prononcé sur une éventuelle hausse de la redevance. "Il faut des financements" pour le service public audiovisuel "mais la redevance télévisée ne peut pas être la variable d'ajustement", a-t-il fait valoir. Le chef de l'Etat n'est en revanche "pas favorable" à un élargissement de l'assiette de la redevance "aux objets connectés", a-t-il également précisé, avant de se faire plus précis : "Des réflexions sont en cours sur le financement de France Télévisions et des arbitrages seront rendus fin septembre". 

  • Une loi sur le droit du travail

Une "loi sera présentée", après "concertation" des partenaires sociaux, pour "rendre lisible le code du travail", a annoncé François Hollande. "Nous donnerons toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d'entreprise pour permettre justement qu'il y ait une meilleure adaptation du droit du travail à la réalité des entreprises". En revanche, pas question de toucher aux 35 heures : "la durée légale du travail ne changera pas", a affirmé François Hollande.

  • Conférence climat : "des risques d'échec"

 Il y a "des risques d'échecs", a prévenu François Hollande à propos de la conférence mondiale sur le climat organisée à Paris en décembre. "Il faut un préaccord sur la question du financement pour que les chefs d'Etat arrivent à Paris en ayant la certitude que l'on va pouvoir conclure".

  • 2017, "pas une obsession"

Interrogé sur son éventuelle candidature à sa réélection en 2017, François Hollande a - sans surprise - balayé la question. "Aujourd'hui, ce n'est pas ma préoccupation. Ce n'est pas ma priorité", a-t-il affirmé, ajoutant : "ce n'est pas une obsession".