Christian Jacob aux "Constructifs" : "La main a toujours été tendue"

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Le président du groupe LR à l'Assemblée nationale veut croire que l'opposition LR sera faire entendre d'une même voix pendant cinq ans.
INTERVIEW

L'Assemblée nationale fait sa rentrée. L'opposition de droite se retrouve désormais scindée en deux camps, parmi les groupes qui vont siéger dans l'hémicycle, entre d'un côté Les Républicains et de l'autre les "Constructifs" (LR, UDI et divers droite), prêts à voter certains textes présentés par le gouvernement. Une situation que veut relativiser Christian Jacob, invité mardi de la matinale d'Europe 1 : "La main a toujours été tendue, c'est leur décision", a-t-il déclaré, relevant cependant qu'"il y a toujours eu deux groupes d'opposition à l'Assemblée : l'UDI et les Républicains".

L'ambition de certains "Constructifs". Le député de Seine-et-Marne a pointé l'attitude d'une "douzaine de [ses] collègues qui avaient déjà négocié avec le gouvernement de ne pas avoir de candidat contre eux [pour les législatives, ndlr]". "J'ai cru comprendre que pour certains d'entre eux, ils aspiraient plutôt à rentrer au gouvernement. J'ai cru entendre que Franck Riester était très déçu de ne pas y rentrer. Thierry Solère, pour d'autres raisons, ne peut pas y rentrer mais aspire à des responsabilités", a-t-il pointé. 

"Reconstruire" l'opposition. "Nous sommes aujourd'hui la première force de l'opposition avec 100 députés. Ceci étant, avec 100 députés, on a la possibilité de reconstruire, c’est ce que l'on va faire dans les cinq ans qui viennent, et porter un vrai message à l'Assemblée", veut croire l'élu. "Nous sommes dans un état d’esprit de voter un certain nombre de textes, ce qui a toujours été le cas par le passé […] À partir du moment où nous sommes d'accord avec un texte, nous le votons", assure-t-il.

Les députés aux urnes. Alors que les députés votent mardi, à 15 heures, pour élire le nouveau président de l'Assemblée nationale, Christian Jacob concède peu croire aux chances du candidat présenté par LR, le député de Maine-et-Loire Jean-Charles Taugourdeau, face aux quatre candidats de la majorité : François de Rugy, Sophie Errante, Brigitte Bourguignon et Philippe Foliot. "Je crains fort qu'il ne puisse être élu, même si nous allons le soutenir !"