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Christian Estrosi a pris la défense de la policière niçoise qui affirme avoir subi des pressions de la part du ministère de l'Intérieur.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, publié le 24 juillet, Sandra Bertin, qui était en charge de la vidéosurveillance de Nice le soir de l'attentat, affirmait avoir été "harcelée pendant une heure" le lendemain par un commissaire envoyé, selon elle, par le cabinet du ministre de l'Intérieur. Or, ce fameux rapport sur la vidéosurveillance à Nice le 14 juillet, prétendument modifié sur pression de l'Intérieur, n'était pas adressé à un membre du cabinet de Bernard Cazeneuve, selon une information d’Europe 1, mais à une commissaire de police rattachée à la sécurité publique. De son côté, le ministre de l'Intérieur a porté plainte pour diffamation, dénonçant "une campagne de vilenie et de mensonges". 

Une insulte aux élus. "Je n’accepte pas la mise en cause par Bernard Cazeneuve de l’action des élus de Nice, des Alpes-Maritimes et de la région", a réagi Christian Estrosi, premier adjoint LR au maire de Nice, lundi au micro de la matinale d'Europe 1. "Je n’accepte pas que le ministre fasse le tour des plateaux de télévision pour insulter les élus que nous sommes et d’une certaine manière insulter la mémoire des victimes." "Depuis le début de la semaine, le ministre de l’Intérieur ne joue pas la transparence", a fustigé l'élu. 

La "fébrilité" des services de l'Etat. "Heureusement que Sandra Bertin a dit ses vérités. Comment peut-on, dans une même journée, mobiliser le procureur de la République, le directeur général de la police nationale et le ministre pour lui répondre ? Quelle fébrilité ! Quel affolement !", relève Christian Estrosi. "Depuis quand un commissaire n'est pas placé sous l’autorité d’un directeur général de la police nationale ? Et le directeur pas placé sous l’autorité du ministre ?", interroge-t-il. "Face aux menteurs, c’est toujours la République qui gagne !", conclut Christian Estrosi.

L'adjoint en charge de la sécurité. Depuis l'attentat qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais à Nice, Christian Etsrosi reproche au gouvernement d’avoir sous-estimé le risque terroriste, et donc de ne pas avoir déployé un dispositif de sécurité suffisant. Pourtant l’élu, lui-même en charge de la sécurité à Nice, n’a assisté à aucune des réunions préparatoires à l'événement, a révélé la municipalité. "Il n’y a pas une réunion sur la sécurité en mairie qui relève de moi que je ne préside", affirme au contraire l’intéressé.

La responsabilité du préfet. "Toutes les réunions en préfecture - vous admettrez que je ne suis pas le préfet - c’est au préfet de présider les réunions en préfecture", explique Christian Estrosi. "Les réunions auxquelles vous faites allusions, c’est trois réunions entre services, chez le préfet, que le préfet n'as pas présidé. Mais nous avions nos services et les représentants de la ville qui y étaient. Il l'assure : concernant les réunions qui concernent les services municipaux, je les ai toutes présidées moi-même, dans mon bureau."