Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Hollande

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
EN RÉSUMÉ - Service civique, réserve citoyenne, école, Ukraine, législative partielle : le chef de l'Etat a répondu aux questions des journalistes jeudi.

François Hollande a tenu la cinquième conférence de presse de son quinquennat, jeudi, à l'Elysée. Un rendez-vous très attendu un mois après les attentats de janvier. Après un propos liminaire limité à un quart d'heure, le chef de l'Etat a répondu aux questions des journalistes pendant près de deux heures. Europe 1 vous résume les temps forts de cette conférence de presse.

#JEUNES : service civique, "réserve citoyenne" et lutte contre le décrochage. François Hollande a annoncé la création d'un "contrat civique" avec un "la mise en place d'un service universel pour les jeunes". Concrètement, tout jeune qui voudra faire un service civique pourra le faire "dès le 1er juin", a-t-il promis. Autre annonce : "la création d'une réserve citoyenne pour tous les Français, tous ceux qui veulent participer à l'élan collectif, donner le meilleur d'eux-mêmes". François Hollande a aussi affirmé que de nouveaux moyens seraient donnés "à la lutte contre le décrochage scolaire", sans les détailler, et a insisté sur la nécessaire maîtrise du français en maternelle. Le chef de l'Etat a fait de l'école "la priorité du quinquennat", a-t-il affirmé, évoquant "une nouvelle étape" de la refondation de l'école.

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#TERRORISME : "la République sera intraitable". "La République sera intraitable, implacable et elle sera aussi irréprochable pour les libertés et pour le droit", a déclaré François Hollande, faisant référence aux attentats de janvier. "La France a été attaquée dans ce qu'elle avait de plus sacré", a-t-il insisté, assurant que "la vigilance est portée à son niveau maximal".

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#UKRAINE : un déplacement Hollande-Merkel dès jeudi. François Hollande a annoncé qu'il se rendrait à Kiev dès jeudi après-midi, en compagnie de la chancelière allemande Angela Merkel. "Nous partirons à Kiev dès cet après-midi, nous ferons une nouvelle proposition de règlement sur le conflit lui-même, qui sera fondée sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a déclaré le chef de l'Etat. "En Ukraine, c'est la guerre", a affirmé François Hollande, qui veut toutefois privilégier "l'option de la diplomatie, de la négociation". "La France n'est pas en guerre en Ukraine et elle ne veut pas être en guerre en Ukraine", a-t-il assuré, écartant "le débat sur la fourniture des armes à l'Ukraine".

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#DOUBS : les électeurs "savent ce qu'ils ont à faire". François Hollande a affirmé qu'il n'avait pas "hésité une seule seconde" en 2002, lorsqu'il avait fallu choisir entre Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac, en allusion à Nicolas Sarkozy et l'UMP qui ont mis deux jours à prendre position sur l'élection partielle du Doubs. Tous les partis ne sont pas "pleinement dans les valeurs de la République", a-t-il ajouté, faisant référence au Front national dont la candidate affrontera un socialiste au second tour de la législative partielle dimanche. "Il y a un moment où au nom des valeurs, les électeurs doivent faire des choix", a-t-il poursuivi. "Quand ils sont capables de se réunir autour de la République, ils savent ce qu'ils ont à faire".

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#ATTENTATS : "j'ai forcément changé". "J'ai forcément changé à la suite de ces évènements", a estimé François Hollande à propos des attentats de janvier. "Ces épreuves aussi changé notre pays", a poursuivi le chef de l'Etat. "Il ne le sait pas encore mais il a éprouvé une grande fierté avec un grand malheur".

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