Bernard Cazeneuve exclut toute démission

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INTERVIEW E1 - Le ministre de l'Intérieur assure que s'il y a eu une faute des policiers au barrage de Sivens, où le jeune Rémi Fraisse a trouvé la mort, alors il y aura une sanction.

L’INFO. Mis en accusation par les écologistes et le Parti de gauche, qui réclament sa démission après la mort du jeune Rémi Fraisse lors d’affrontements entre policiers et manifestants autour du barrage de Sivens, Bernard Cazeneuve a reçu mardi le soutien de Manuel Valls. Mercredi, le ministre de l’Intérieur était l’invité d’Europe 1.

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"Pas de complaisance". "C’est un drame qui appelle toute la vérité, et c’est d’ailleurs ce à quoi je me suis engagé dès les premières heures. La vérité, nous la devons comme un devoir moral à l’égard de sa famille, de ses camarades", a déclaré Bernard Cazeneuve. Interrogé sur l’éventuelle culpabilité des policiers, le ministre de l’Intérieur a assuré que "chaque fois qu’il y a une faute et qu’elle est grave, il doit y avoir des sanctions. Autant je n’accepte pas que l’on porte atteinte aux forces de sécurité autant je n’accepterai jamais, dès lors qu’il y a des fautes commises et qu’elles sont graves, que cela reste impuni. Il n’y a pas de complaisance à l’égard de ceux qui pourraient commettre des fautes".

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"Cette violence est intolérable." Quant à la radicalisation de certains mouvements de protestation, le ministre de l’Intérieur considère que son rôle est "de protéger ceux qui manifestent calmement. Je veux condamner fermement tous ceux qui attisent les flammes depuis des semaines et peuvent blesser des policiers. Cette violence est intolérable." Pour le procureur d’Albi, l’utilisation d’une grenade offensive est déjà avérée : "c’est bien le signe que la justice fait son travail et que nous voulons qu’elle réussisse. J’attendais cette expertise avant de prendre un certain nombre de décisions : une enquête sur l’utilisation de ces grenades et j’en ai suspendu l’utilisation en attendant".

Si jamais la faute des policiers était avérée, irait-il jusqu’à se considérer comme responsable, et donc rendre son tablier de ministre de l’Intérieur ? "Je n'ai aucunement l'intention de partir alors que je fais mon devoir, avec le sens de l’Etat et de la République".

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :

Bernard Cazeneuve sur le drame de Sivens : "Il...par Europe1fr