Cambadélis sur Macron : "Il ne faudrait pas qu'il finisse en Brutus"

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avec agences
Le premier secrétaire du Parti socialiste invite Emmanuel Macron dimanche dans une interview au JDD, à ne pas jouer les "Brutus", l'un des assassins de Jules César. 

Jean-Christophe Cambadélis met en garde Emmanuel Macron."Emmanuel Macron s'imaginait en Sully, il ne faudrait pas qu'il finisse en Brutus, comme certains l'y poussent", faisant référence au sénateur romain qui avait poignardé Jules César. Alors que le ministre de l'Economie s'émancipe de plus en plus de la tutelle de François Hollande, Jean-Christophe Cambadélis estime dans le Journal du Dimanche que sa campagne "lui échappe". Il critique notamment le positionnement de son mouvement "En marche!".

"Le ni-ni ne permet pas de rassembler". Le "'ni droite ni gauche' ne peut pas être un avenir pour la gauche", estime-t-il, alors qu'Emmanuel Macron a dans une nouvelle interview à Arte déclaré avoir lancé son mouvement car "la gauche aujourd'hui" ne le "satisfait pas".  Pour Jean-Christophe Cambadélis, "soit il élargit la majorité présidentielle en s'adressant à des gens qui ne nous écoutent pas, et à ce moment-là, il fait sa part de travail, soit il veut se substituer à la gauche. Mais on ne peut pas le faire dans le ni-ni. Cette ligne qu'il prétend porter ne permet pas de rassembler".

Les socialistes doivent "arrêter de pleurer". Dans cette interview Jean-Christophe Cambadélie affirme par ailleurs que "rien n'est joué" pour l'élection présidentielle de 2017. Il appelle les socialistes à "arrêter de pleurer" et à "lancer la contre-offensive" face au "Hollande bashing". "Le pays ne veut ni de libéralisme radical ni de l'extrême droite. François Hollande est au centre du renouveau français en protégeant les Français et en modernisant la France. La seule ligne praticable, c'est la sienne: celle d'un réformisme juste. J'appelle donc les socialistes à se retrousser les manches et, pour commencer, à arrêter de pleurer", exhorte le député de Paris.

"Faire comprendre" l'action du gouvernement. Alors qu'une réunion publique de soutien au chef de l'Etat est prévue lundi soir à Paris, il faut "faire comprendre ce qu'a été réellement l'action du gouvernement depuis 2012" estime-t-il. "Le chômage, c'est la plus grande des difficultés, mais admettons quand même que les autres indicateurs sont bons ou meilleurs. Aujourd'hui, les entreprises ont retrouvé leurs marges. On recrute à l'école, dans la police. La Sécurité sociale revient à l'équilibre avec de nouveaux droits".