Cambadélis : Sarkozy, "une bonne nouvelle pour la gauche"

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LE GRAND RENDEZ-VOUS - Le patron du Parti socialiste estime que désormais, l'UMP va devenir un adversaire plus visible pour la gauche.

L’INFO. Samedi soir, les socialistes n’étaient pas nombreux à commenter l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP. Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, s’est toutefois fendu d’un tweet pour railler le score de l’ancien chef de l’Etat - "moins bien élu que prévu" -, et lui proposer un "débat sur l’avenir de la France". Dimanche matin, il était l’invité du Grand Rendez-vous d’Europe 1-Le Monde-i

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"Une mauvaise nouvelle pour la France." "Cette élection a une apparence : Nicolas Sarkozy mal élu. Mais elle a aussi une réalité : la division sur fond de radicalisation thatchérienne. C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour la France. Mais c’est une bonne nouvelle pour la gauche parce que le temps du' tous contre le PS' s’achève. C’est l’heure des choix, programme contre programme. Et de ce point de vue, les Français vont juger ce que proposent l’UMP et le FN. Ils ne seront plus dans la situation que nous avons connue pendant deux ans, avec personne face à nous", a-t-il estimé.

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"Moi j’ai des questions à lui poser". Considère-t-il désormais Nicolas Sarkozy comme son égal, c’est-à-dire un chef de parti, ou toujours comme un ancien président de la République ? "C’est un chef de parti et un ancien président battu, qui va se confronter à un PS combattif." Et ce débat qu’il lui a proposé ? "Je suis responsable du PS et il ne me semblerait pas anormal de débattre de l’avenir de la France. Moi j’ai des questions à lui poser : pourquoi est-il pour la remise en cause du statut de la fonction publique ? Pourquoi veut-il s’attaquer au code du travail ? Il a un programme ultra-libéral et conservateur."

"Sarkozy veut une petite primaire". Interrogé sur la capacité de Nicolas Sarkozy à rassembler sa famille politique, Jean-Christophe Cambadélis, grand stratège politique, estime qu’il y a déjà "un accord programmatique sur le fond : c’est très ultra-libéral, très thatchérien car il faut courir derrière un électorat qui s’est échappé vers le FN. Mais du point de vue de stratégies, c’est différent ! Sarkozy veut une petite primaire, réduite à l’UMP. L’UDI est contre, donc on coupe la route à Juppé. Et tout ceci aura des conséquences.  Je suis de ceux qui pensent que ce n’est pas incertain qu’il y ait deux candidats de droite à la présidentielle".