Bruno Gollnisch : "l'unité du FN est une condition nécessaire de la victoire"

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G.S. avec Patrick Roger
Bruno Gollnisch a participé au dépôt de gerbe de Jean-Marie Le Pen, contre les consignes de son parti. 
INTERVIEW

"J'ai passé l'âge de craindre les punitions", estime Bruno Gollnisch, interrogé sur la possibilité d'être sanctionné par le FN pour sa participation au dépôt de gerbe de Jean-Marie Le Pen pour le 1er mai. A un an de la présidentielle Marine Le Pen avait réuni les frontistes, dimanche à Paris, pour un 1er mai "apaisé" et surtout inédit, avec un banquet remplaçant le traditionnel défilé. Mais il y eut aussi un contre-rassemblement organisé par Jean-Marie Le Pen. 

"J'avais ambitionné d'aller aux deux". "Ce n'est pas à moi qu'il appartient de dire" si je vais être sanctionné, poursuit le député européen. Ce proche du cofondateur du FN ne veut toutefois pas se mettre en rupture avec le parti de Marine Le Pen, en froid avec son père. "Je suis partisan de l'unité. Je pense que c'est une condition nécessaire de la victoire. J'ai donné des gages de ma fidélité à nos idéaux et à notre mouvement. J'avais d'ailleurs ambitionné d'aller aux dépôts de gerbes Jean-Marie Le Pen ET de Marine Le Pen, ainsi qu'à son banquet pour entendre son discours", assure Bruno Gollnisch. 

"Je suis d'un tempérament conciliant". Au banquet du FN, pourtant, il n'y était pas. "Marine Le Pen m'a dit qu'elle craignait que ma présence ne perturbe la couverture médiatique. Comme je suis d'un tempérament conciliant, je me suis incliné", répond le député européen. "Ce qui compte, bien au delà de ces problèmes assez navrant de personne, c'est la question de rassembler nos électeurs, de rassembler les Français et de conserver le cap de nos convictions, qui rencontrent de plus en plus l'adhésion des Français".