A Montauban, Brigitte Barèges inéligible pendant un an

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
CONDAMNATION - La maire UMP de Montauban Brigitte Barèges a été condamnée à un an d'inéligibilité. Elle va faire appel. 

Le tribunal administratif de Toulouse a déclaré mardi la maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, inéligible pour un an en raison d'une "violation substantielle" des règles de financement de campagne lors des municipales de 2014.

>> LIRE AUSSI - Barèges soupçonné de détournement de fonds publics

Ce qui lui est reproché ? Le tribunal administratif de Toulouse reproche à l'élue, maire depuis 2001 de la préfecture du Tarn-et-Garonne, d'avoir utilisé des fonds de la mairie pour assurer une promotion électorale déguisée. Le tribunal a notamment visé "la publication, à compter du mois de septembre 2013, de 16 articles financés par la commune de Montauban présentant les réalisations et la gestion de la maire sortante sous un angle particulièrement favorable dans l'édition du Tarn-et-Garonne du Petit Journal". 

Plus de 26.000 euros. Cette publication, suivie de la diffusion gratuite aux électeurs de huit numéros sur douze, "doit être qualifiée de campagne de promotion publicitaire prohibée", explique le tribunal administratif de Toulouse. "Cet avantage" est évalué à hauteur de 26.407 euros, soit environ 40% des dépenses de campagne de la candidate, "ce qui a entaché le compte de campagne de Brigitte Barèges, dans des proportions importantes, d'irrégularité justifiant le rejet de ce compte de campagne".

Barèges reste maire... en attendant la décision du Conseil d'Etat. Brigitte Barèges va faire appel de cette décision et va donc rester à la tête de la mairie de Montauban en attendant la décision finale du Conseil d'État, l'appel étant suspensif.

Une habituée des dérapages. Cette figure de la Droite populaire fait rarement dans la demi-mesure. Il y a deux ans, en pleine campagne pour les élections législatives, elle se déclare favorable à "une préférence nationale à l'accès à l'emploi". Quelques mois plus tard, la députée-maire UMP perd son siège à l'Assemblée nationale... et compense son salaire en multipliant par trois ses indemnités municipales. Nouvel écart de langage en février dernier quand elle qualifie un colistier noir de "tâche".