Agression de la députée Laurianne Rossi : "Je trouve que l'on va assez loin dans la violence"

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G.S. avec AFP et Jean-Jacques Hery , modifié à
La députée de la République en marche! des Hauts-de-Seine, Laurianne Rossi, a été agressée dimanche sur un marché à Bagneux. 

Les réactions indignées se multiplient. La députée de la République en marche! des Hauts-de-Seine, Laurianne Rossi, a été agressée dimanche sur un marché à Bagneux en proche banlieue parisienne, a-t-on appris de sources concordantes. "Je veux faire part de toute ma solidarité avec Lauriane", déclare ainsi Christophe Arend, député de la 6ème circonscription de Moselle, au micro d'Europe 1. "J'espère qu'elle va bien et qu'elle va vite se remettre. Je trouve que l'on va assez loin dans la violence que l'on peut être amené à subir au quotidien dans le cadre de nos campagnes. Heureusement, cela reste des actes isolés. Mais je condamne fermement, on va au-delà de ce qui est raisonnable", renchérit-il.

"Lâche agression". Peu avant, Emmanuel Macron avait lui aussi présenté sur Twitter "tout son soutien" à la députée "agressée, parce qu'elle défendait ses convictions. Respecter les élus, c'est respecter la République", avait-il asséné.  Lauriane Rossi, élue en juin dans la onzième circonscription du département, distribuait des tracts sur le marché lorsqu'elle a été frappée par un homme aux alentours de 11h.

"Je condamne avec la plus grande fermeté la lâche agression à Bagneux ce matin de Laurianne Rossi, qui a mon amitié et mon soutien", a également réagi le Premier ministre Édouard Philippe. Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy a également assuré Laurianne Rossi de "tout (son) soutien et (sa) solidarité".

" Deuxième femme politique brutalisée, trop c'est trop ! "

"Campagne présidentielle très difficile, très agressive". Évoquant sa "consternation", le député du groupe LR-UDI Constructifs, Thierry Solère, a lui expliqué sur BFMTV avoir "senti cette campagne présidentielle très difficile, très tendue, très agressive". "Aucune différence politique ne doit pouvoir occasionner des violences", a-t-il estimé. Même son de cloche du côté du parti socialiste, qui affiche sur Twitter "son soutien républicain" et martèle "que la démocratie ne peut souffrir aucune violence". 

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a elle aussi adressé ses "pensées chaleureuses" à la députée, déclarant : "Deuxième femme politique brutalisée, trop c'est trop !". Pendant la campagne des législatives en juin, l'ex-députée Nathalie Kosciusko-Morizet (LR) avait été agressée sur un marché, par le maire d'une petite commune de l'Eure. L'édile a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende.