Affiche polémique à Béziers : "on essaie juste de faire de l'humour noir", se défend Robert Ménard

Le maire de Béziers assume sa campagne choc pour interpeller "sur le fond".
Le maire de Béziers assume sa campagne choc pour interpeller "sur le fond". © Europe 1
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M.Be
Après une nouvelle polémique née d'une campagne d'affichage choc, le maire de Béziers assume de faire "de l'humour noir" pour interpeller l'opinion.
INTERVIEW

Le maire de Béziers a de nouveau fait parler de sa ville avec une campagne d’affichage choc. Dans une série de cinq affiches en faveur de la venue du TGV à Béziers, une d’entre elles a fait polémique : on y voit une femme ligotée sur des rails alors qu’un train à vapeur arrive. La légende indique : "Avec le TGV, elle aurait moins souffert."

De "l’humour noir". "Ce sont des affiches qui provoquent, qui vous font sourire ou pas… Il y a plein de gens qui en rigolent", assure Robert Ménard sur Europe 1 mardi. "On essaie juste de faire de l’humour, c’est de l’humour noir. On le prend au second degré", ajoute-il.

Une scène de Zorro. L’ancienne ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a fait le rapprochement entre cette affiche et un fait divers qui s’est passé en juin dernier en Eure-et-Loir alors qu’un homme a tué sa femme en la ligotant sur une voie TGV. "Je n’en savais rien", se défend Robert Ménard, expliquant que cette affiche lui a été inspirée d’une scène de Zorro. Et l’élu proche du Front national d’accuser à son tour l'ancienne ministre : "Ce qui est odieux, c’est que Laurence Rossignol ait mêlé à cette campagne ce fait divers terrible, c’est honteux de sa part !"

"30 ans qu'on attend le TGV". "Ce n’est pas pour le plaisir de choquer, mais pour parler du fait qu’on attend le TGV depuis 30 ans", explique encore le maire de Béziers. "Il y a 30 ans qu’on attend le TGV, 30 ans qu’on nous fait des promesses…", martèle-t-il, en assurant qu’il ne se fait "jamais entendre". Et l’élu de conclure : "C’est une campagne qui interpelle. La preuve, elle interpelle. On n’a le droit de ne pas aimer (…) Ce qui m’importe, c’est qu’on parle du fond : il y a des TGV dans toute la France sauf dans le Sud-Ouest."