Riss : la décision de Luz "m'a bouleversé"

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INTERVIEW E1 - Riss, directeur de Charlie Hebdo, explique sur Europe 1 qu'il vit "avec l'envie de continuer" et revient sur la décision de Luz de quitter le journal.
INTERVIEW

Après les attentats de janvier, il dit vivre "avec l'envie de continuer à faire de journal". "Je ne vis pas avec la peur au ventre", affirme Riss, le directeur de Charlie Hebdo, interrogé sur Europe 1 mercredi.

"On n'est pas seuls". "Tout le monde vit cette période de manière variable", explique le dessinateur, insistant sur "le sentiment qu'on n'est pas seuls". "On est soutenus par des millions de gens, par les services de l'Etat", affirme celui qui vit, comme les autres survivants de Charlie Hebdo, sous protection policière. Interrogé sur l'article du Parisien selon lequel deux hommes, dont un islamiste radical présumé, auraient pris des photos de son immeuble, Riss explique avoir "entendu parler de ça, sans plus de détails".

La décision de Luz "m'a bouleversé". Riss revient aussi sur la décision du dessinateur Luz de quitter le journal en septembre, une décision qui "m'a ému et me bouleverse", dit-il. "En même temps je le comprends, je connais sa sensibilité et je sais qu’il dit vrai. Il est certainement saturé par cette pression, il a envie de prendre un peu d’air", poursuit le directeur du journal, qui ne lui fait "aucun reproche".

Et d'ajouter que "dès que quelqu'un trébuche à Charlie il y a des articles pour tout et n’importe quoi". "Il y a une attention qui est parfois un peu excessive", affirme Riss, pour qui Charlie Hebdo est "un média comme les autres, confronté à des problèmes de fonctionnement de médias".

Une ambiance "un peu particulière avec certains". Il souligne en revanche que l'ambiance est "particulière avec certaines personnes" au sein du journal. Et souligne que si "tous les gens travaillent correctement, il y a des points de fixation sur des histoires d'argent, qui [le] déconcertent un peu". Les 4,3 millions d'euros reçus doivent être "transférés vers la Caisse des dépôts et consignations". "On a sollicité le ministère de la Justice pour qu’un jury soit constitué et attribue l’argent aux victimes : on transfère l’argent aux autorités compétentes et après, cela ne nous concerne plus", assène Riss.

Retrouvez l'interview complète de Riss sur Europe 1 :