Pour le fils de Vincent Bolloré, Cyril Hanouna aurait dû "faire une pause"

"A la place de Cyril Hanouna, j'aurais fait une pause", confie le fils de Vincent Bolloré (photo d'archives).
"A la place de Cyril Hanouna, j'aurais fait une pause", confie le fils de Vincent Bolloré (photo d'archives). © AFP
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Interrogé par Le Parisien, Yannick Bolloré juge que l'animateur aurait dû se retirer provisoirement de l'antenne de C8 après son canular jugé homophobe. 

"C'est bien de s'être excusé. Mais à la place de Cyril Hanouna, j'aurais fait une pause. C'est ce que je lui ai dit, ça aurait permis de calmer les esprits." Interrogé par Le Parisien mercredi sur la séquence jugée homophobe dans l'émission "Radio baba" sur C8 mi-mai, le fils de Vincent Bolloré, Yannick, ne mâche pas ses mots. "Quand on se retrouve à la tête d'un show qui rassemble autant de téléspectateurs, on ne peut pas faire comme si on était à la radio ou en troisième partie de soirée", explique-t-il. 

"Une popularité insensée". "Ça a été horrible à gérer. On a été les premiers à appeler les annonceurs pour leur dire de se retirer de l'émission, pour ne pas que la polémique leur retombe dessus", poursuit le fils du patron du groupe Canal+. Et de justifier : "il y a sept ans, Cyril Hanouna n'était pas grand chose. Il présentait 'Fa si la chanter' sur France 3. Ce n'était pas encore une icône de la télévision. Tout d'un coup, il s'est retrouvé avec ce statut de demi-Dieu, élu meilleur show en France, avec plusieurs millions d'abonnés sur Twitter. Cyril a une nouvelle responsabilité, liée à sa popularité insensée. Et ça, il ne s'en rend pas compte." 

Des milliers de signalements. Lors d'une émission diffusée en mai dernier sur C8, Cyril Hanouna avait piégé un homosexuel en direct, en prenant une voix efféminée pour prétendre aimer les hommes lui aussi. La séquence avait provoqué l'ire de nombreux téléspectateurs et d'associations LGBT. Le CSA avait reçu des milliers de signalements et des marques avaient retiré leur sponsoring. Les patrons de Canal+ et D8 sont convoqués mercredi devant le CSA pour défendre le dossier. Depuis, Touche pas à mon poste a été sanctionné par le gendarme de l'audiovisuel, mais pour d'autres séquences datant de la fin de l'année 2016.