Polémique à Fort Boyard : des associations de malades psychiatriques vont porter plainte

Dans cette épreuve les candidats portent une camisole de force et doivent récupérer la clef dans une cellule capitonnée.
Dans cette épreuve les candidats portent une camisole de force et doivent récupérer la clef dans une cellule capitonnée. © Capture écran
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L'épreuve du jeu de France 2, dite de "L'asile", dans laquelle les candidats portent une camisole de force a fait bondir les associations de malades psychiatriques, qui annoncent vouloir porter plainte contre France 2.

La polémique autour d'un jeu de Fort Boyard enfle. Après le lancement d'une pétition lundi demandant le retrait de l'epreuve de "L'asile", six associations de malades psychiatriques parmi lesquelles un collectif de lutte contre la stigmatisation de la schizophrénie et l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et handicapés psychiques (Unafam) ont annoncé avoir l'intention de porter plainte "pour injures publiques" et "discrimination" contre France 2, révèle mercredi le Parisien. Dans cette épreuve, les candidats portent une camisole de force et doivent récupérer la clef dans une cellule capitonnée.

"Une épreuve stigmatisante". Pour Bénédicte Chenu, cofondatrice de l'association Promesses qui soutient les familles touchées par la schizophrénie, les images véhiculées au travers de cette épreuve sont "blessantes" et "stigmatisantes" pour les familles ayant déjà été confrontées à cette situation. "Ce n'est pas un jeu", confie-t-elle au Parisien mercredi. La présidente de l'Unafam soutient de son côté que cette épreuve a pour effet de "ridiculiser les malades".

"L'épreuve existait déjà en 2001". Dans Le Grand direct des médias, sur Europe 1, la productrice du jeu, Alexia Laroche-Joubert s'est dite très surprise par ces réactions. Car si "L'asile" fait son retour cette année, l'épreuve avait déjà existé lors de la saison 2001. "On a voulu la revisiter à la manière du Joker de Batman, donc on était très loin de vouloir choquer", explique-t-elle mercredi matin. "On a tout de suite modifié certaines choses, en changeant le nom de l'épreuve par exemple, et en ne faisant plus de référence au monde psychiatrique", détaille encore la productrice.

Par ailleurs, elle s'étonne du procédé utilisé par les associations. "Je trouve ça très surprenant qu'elles ne nous aient pas appelées directement pour réfléchir avec nous sur des ajustements", indique la productrice qui souligne que depuis des années, le principe du programme est de "mettre à l'honneur des dizaines d'associations".