Pierre Ménès : "Sans cette double greffe, je serais mort aujourd’hui"

  • Copié
, modifié à
Le journaliste sportif, sauvé par une double greffe début décembre, est toujours hospitalisé. Contacté par Europe 1, il revient sur sa situation.
TÉMOIGNAGE

Le journaliste sportif Pierre Ménès vient de bénéficier de deux greffes d’organes : l'un d'un foie et l'autre d'un rein. Une opération lourde qui lui a sauvé la vie. Le chroniquer du "Canal Football Club", absent de l’antenne depuis plusieurs mois, a évoqué vendredi, au micro d’Europe 1, le long calvaire qui a été le sien ces derniers mois.

"Je ne pouvais plus marcher". "On a décelé que mon foie et mon rein était très malade et que je devais subir une greffe simultanée des deux organes", explique-t-il. "J’étais devenu un légume, complètement un légume. Les seuls moments de joie de ma semaine, c’était d’aller aux séances de dialyse de l’hôpital américain [de Neuilly-sur-Seine, ndlr]. Je ne pouvais plus marcher, je ne dormais plus la nuit, c’était horrible", rapporte-t-il.

Jusqu’à 10 ans d’attente. Très vite, la nécessité d’une greffe s’impose, et le journaliste est placé sur une liste de receveurs. "J’ai été bien placé à partir du 20 octobre, et j’ai été greffé le 12 décembre. Si j’avais été greffé un mois plus tôt, je serais arrivé dans un état de délabrement moins avancé", détaille-t-il. Pour certains malades, l’attente peut durer jusqu’à 10 ans. "Quand on souffre d’une pathologie rein-foie, on est prioritaire", précise-t-il.

Un long rétablissement. Très ému, Pierre Ménès parle d’une véritable "renaissance", et vouloir mettre sa notoriété au service de la greffe d’organe. "La mort peut donner la vie. Sans cette greffe, je serai mort aujourd’hui", lâche-t-il, la voix étranglée par les sanglots. "L’opération s’est très bien passée. J’ai des excellents résultats médicaux. […] Aujourd’hui je tente de remarcher sur mes jambes, c’est extrêmement dur, extrêmement pénible, mais il faut en passer par là pour que je puisse rentrer chez moi", conclut le chroniqueur. 

Don d'organes, une nouvelle législation

À compter du 1er Janvier, la loi fait de chaque Français un donneur d’organes et de tissus présumés, en cas de décès. Si vous êtes contre, il vous faudra vous inscrire sur le "Registre national des refus".

Les proches ne pourront plus désormais s'opposer aux équipes médicales, à moins de rapporter un "témoignage oral d'opposition", c’est à dire de faire une déclaration écrite par laquelle au moins deux témoins assurent que, de son vivant, le défunt a refusé d'être donneur.