Philippe Verdier 6:36
  • Copié
Pierre Bonneyrat et Jean-Marc Morandini , modifié à
AVIS DE TEMPÊTE - L’ex-présentateur et chef du service météo de France 2, invité de Jean-Marc Morandini mercredi, a répondu aux accusations de la chaîne et de ses anciens collègues.
INTERVIEW

Depuis début octobre, la polémique au sujet de Philippe Verdier et de son livre Climat Investigation ne cesse d’enfler. L’ancien présentateur météo a réglé ses comptes mercredi au micro d’Europe 1, notamment avec ses anciens confrères et son ancienne direction.

Concernant son renvoi de France 2, Philippe Verdier explique plusieurs motifs : "Soi disant ça n’a rien du tout à voir avec le thème du livre, ce que j’ai beaucoup de mal à croire. D’une part, parce que j’étais présenté dans les médias ou sur le livre comme étant journaliste de France 2, ce qui est le cas de tous mes confrères. C’est discriminatoire, et on peut passer ça au pénal. D’autre part, dans la seule interview que j’ai fait à France Télévisions dans C à vous, Anne-Sophie Lapix m’a posé la question ‘Comment est-ce que votre direction a pris le fait que vous sortiez ce livre ? Y a-t-il eu la main mise du politique ?’. J’ai répondu en direct. La réponse a fait l’objet d’un verbatim qui justifie mon licenciement, ça s’appelle un traquenard", a-t-il dit sèchement.

Il poursuit son combat. Le présentateur a aussi expliqué qu’il allait porter l’affaire devant la justice : "J’attaque aux prud’hommes et je ne réclame pas d’argent. Je réclame la nullité de la décision et de retrouver mon poste." Pour lui, une réintégration serait tout à fait possible : "C’est l’argent du service public. Je demande à revenir à ma place. Mon équipe et mon travail me manquent, et c’est ce que j’attends." En attendant, Philippe Verdier est apparu dans plusieurs vidéos tournées en français pour la chaine d’infos russe Russia Today : "J’aurais préféré que ce soit une chaîne française, mais voilà. C’est la proposition qui est arrivée, et je l’ai saisie pour couvrir la COP21. Je rappelle que j’ai été accrédité pour le faire par France 2. Pascal Golomer, directeur de l’information, m’a fait un papier officiel pour que je le fasse, j’aurais dû le faire sur France 2", a-t-il réagi.

Glissements de terrain. Dans le même temps, selon lui, un boycott serait organisé par France Télévisions contre lui. "Il y a eu des consignes à France TV pour que je sois interdit d’antenne, pour qu’on ne parle pas de moi, qu’on ne m’invite pas. J’ai eu des annulations d’émissions sur France 3 et France Ô." Pourtant l’émission de France 5 C à vous a tout de même parlé de lui lundi, avec différents présentateurs météo comme invités. "Delphine Ernotte (la patronne de France Télévisions, ndlr) n’est pas respectée dans ses consignes, elle m’a interdit d’antenne. Aujourd’hui, je considère que C à vous, diffusée sur France Télévisions, continue son lynchage."

Quant aux présentateurs en questions, Philippe Verdier n’hésite pas à les tacler : "J’ai bossé avec eux, je les connais. J’ai offert mon livre à Louis Bodin et Catherine Laborde (qui présentent la météo respectivement sur RTL et sur TF1, ndlr) parce que j’ai beaucoup d’estime pour eux. Ils ont mis deux mois à le lire et à réagir. Je suis droit dans mes bottes, cela fait vingt ans que je m’occupe de la météo, dix ans pour le climat. Je ne suis pas comédien ni animateur de jeu, je ne fais que ça et j’assume mes propos. Mon livre n’est pas écologiquement correct." La suite de l’affaire devant les prud’hommes est attendue pour le printemps prochain.

L'intégralité de l'interview à écouter ici : 


Verdier : "J'attends de retrouver mon poste"par Europe1fr