LCI en gratuit : BFMTV pourrait supprimer une centaine d'emplois

Alain Weill, PDG de NextRadioTV
Alain Weill, PDG de NextRadioTV © AFP
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Grégoire Martinez , modifié à
TÉLÉVISION - Le patron de NextRadioTV (BFMTV) a menacé lundi de supprimer une centaine d'emplois si LCI venait à passer en gratuit.

Alors que la décision du CSA sur le passage en gratuit de LCI approche - elle devrait être rendue à la mi-décembre - le patron de NextRadioTV, dont BFM TV est une filiale, agite le chiffon rouge. Alain Weill qui avait réuni la presse pour un déjeuner, lundi, a en effet déclaré que le passage de la chaîne d'information du groupe TF1 en gratuit pourrait engendrer la suppression de 100 emplois.

Entre 11 et 18 millions de pertes estimées. "Chaque dixième de point d'audience que BFMTV perdrait avec l'arrivée de LCI en gratuit représente 4 millions d'euros de recettes publicitaires en moins", prévient Alain Weill. Selon lui, BFMTV pourrait ainsi perdre entre 11 et 18 millions d'euros par an avant d'ajouter que "s'il y a trois ou quatre chaînes d'information gratuites à la rentrée, il y a un risque pour nous de passer dans le rouge. Notre équilibre budgétaire sera menacé et on devra donc réduire la voilure". "Il faudrait revenir aux alentours de 300 postes" conclut-il alors que sa chaîne emploi aujourd'hui environ 400 personnes en cumulant tous les types de contrats, dont les pigistes.

Essayer d'influencer la décision du CSA. L'annonce intervient à un moment critique. Alors que le CSA doit rendre son verdict sur le passage de LCI en gratuit avant le 31 décembre, l'étude d'impact publiée par le gendarme des médias la semaine dernière se montre plus favorable pour LCI que lors du premier examen. Lors de cet examen la chaîne s'était vue refuser une fréquence sur la TNT gratuite. A l'époque, les menaces de suppressions d'emplois émanaient de l'autre partie. Nonce Paolini, PDG du groupe TF1, avait annoncé la fermeture de sa chaîne d'information et des licenciements en cas d'un refus de passage au gratuit.