JT de France 2 : Bruno Masure critique les choix de Pujadas

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INTERVIEW E1 - L'ancien présentateur du 20 Heures de France 2 estime que l'actuel titulaire du poste "ne fait pas son boulot".

Le coup de gueule. Mauvaise passe pour David Pujadas. Après des rumeurs sur un hypothétique remplacement au journal de 20 heures de France 2, le journaliste fait face aux critiques de l''un de ses prédécesseurs. Bruno Masure, qui a présenté le JT de la Deux pendant sept ans dans les années 1990, était l'invité du Grand Direct des médias, mardi sur Europe 1. Et il n'a pas épargné son successeur.

"Des choix journalistiques très contestables". Bruno Masure le dit tout net, David Pujadas est "mauvais". "Il fait des choix journalistiques qui sont très contestables", a-t-il affirmé. "Le jour où ça a basculé en Ukraine, il a ouvert (son journal) sur les Jeux olympiques, alors qu'on en avait bouffé pendant huit heures sur la chaîne. Et ce qui m'agace, c'est que ce jour-là, TF1 a fait le bon choix, ils avaient ouvert évidemment sur l'Ukraine"

France 2 fait "du mauvais Paris Match". "Ça m'agace d'autant plus que j'ai travaillé sept ans à France 2, et que tous les jours, en conférence de rédaction, j'avais le droit à des grandes tirades déontologiques en disant "nous on est service public, nous on a une mission pédagogique, nous on est là pour informer le peuple", etc", a poursuivi Bruno Masure. Pour lui, France 2 fait "du mauvais Paris Match, alors que la chaîne d'en face fait son boulot".

Une situation à mettre entièrement à l'actif de David Pujadas, selon Bruno Masure, qui affirme que le présentateur a la main sur le choix des sujets du 20 Heures. "Clairement, il est seul maître à bord", a-t-il affirmé. "Résultat des courses, le journal de France 2 est beaucoup moins regardé que celui de TF1, et c'est à mes yeux justice".

"Ni rancœur, ni jalousie". Bruno Masure, écarté du JT de France 2 en 1997, et qui ne présente actuellement aucune émission sur une grande chaîne, ne serait-il pas jaloux ? "Il n'y a vraiment ni aigreur, ni rancœur, ni jalousie", a-t-il assuré. "Ce sont des colères de consommateur ou de citoyen, tout simplement", a affirmé celui qui estime qu'"on peut dire qu'un journaliste est mauvais sans avoir envie de prendre sa place".

>> VIDEO - David Pujadas dément les rumeurs sur son remplacement