Weinstein : la défense affaiblit le témoignage de la principale victime présumée

"J'espère pouvoir te croiser aujourd'hui", "je peux déjeuner si tu as le temps" indiquent certains des messages révélés par les avocats d'Harvey Weinstein.
"J'espère pouvoir te croiser aujourd'hui", "je peux déjeuner si tu as le temps" indiquent certains des messages révélés par les avocats d'Harvey Weinstein. © JEFFERSON SIEGEL / POOL / AFP
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avec AFP
Les avocats d'Harvey Weinstein ont produit de nombreux extraits de correspondances qui témoignent, selon eux, d'une relation amoureuse suivie, qui se serait prolongée au moins jusqu'en 2017, avec la principale victime présumée.

Harvey Weinstein et la principale victime présumée du dossier qui lui a valu une inculpation ont entretenu une relation amoureuse suivie durant plusieurs années après les faits présumés, affirme la défense du producteur américain déchu, correspondances à l'appui. Cette femme est la seule parmi les trois victimes présumées figurant dans l'acte d'accusation qui aurait été victime de viol, les deux autres ayant fait état d'agressions sexuelles. Selon son témoignage, les faits seraient intervenus en mars 2013.

Des correspondances qui témoignent d'une relation amoureuse suivie. Vendredi, dans un recours en annulation de la procédure qui comprend plus de 150 pages, les avocats d'Harvey Weinstein ont produit de nombreux extraits de correspondances qui témoignent, selon eux, d'une relation amoureuse suivie, qui se serait prolongée au moins jusqu'en 2017. Certains emails datent de quelques semaines seulement après les faits présumés et montrent que la victime a cherché, à de nombreuses reprises, à revoir Harvey Weinstein. "J'espère pouvoir te croiser aujourd'hui", "je peux déjeuner si tu as le temps" indiquent certains des messages.

"Je t'aime (...) mais je déteste avoir l'impression d'être un plan cul." La défense souligne que le ton employé par la victime présumée, dont le nom n'a pas été révélé publiquement, est "clairement chaleureux". "Je t'aime, toujours. Mais je déteste avoir l'impression d'être un plan cul", écrit la femme dans un email daté du 8 février 2017. Pour les avocats d'Harvey Weinstein, cette expression montre que la victime présumée "semble reconnaître la nature consensuelle et intime de sa relation avec Harvey Weinstein". Pour tenter d'affaiblir encore davantage l'acte d'accusation, la défense rappelle que les deux autres faits imputés à l'ex-magnat d'Hollywood remontent à 12 et 14 ans.