Un mini baby-boom neuf mois après l'ouragan Sandy

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avec AFP , modifié à
La peur causée par l’ouragan a provoqué "une connexion physique chez les gens".

L’INFO. Quand il n’y a plus d’électricité… on fait des bébés. Neuf mois après les pannes de courant provoquées par le passage de l'ouragan Sandy, le 29 octobre dernier, le long des côtes du New Jersey, les maternités de cet Etat américain enregistrent un mini baby-boom.

Du personnel supplémentaire dans les maternités. Environ 500 bébés devraient ainsi voir le jour en juillet au  centre médical Monmouth de Long Branch, contre 371 nouveau-nés enregistrés en juillet 2012, explique le Dr. Robert Graebe, chef du département gynécologie et obstétrique. Le Jersey Shore University Medical Center, situé à Neptune, attend quand à lui environ 200 naissances ce mois-ci, contre 160 en juillet 2012. Les deux hôpitaux disent avoir recours à du personnel supplémentaires pour faire face à cette afflux de bébés.

"Beaucoup de gens étaient chez eux, beaucoup de gens n'avaient pas la télé et, à l'évidence, il y a eu beaucoup de reproduction", explique le Dr. Steven Morgan du Jersey Shore.

La peur provoque "une connexion physique". Le Dr. Christine Tintorer, psychiatre à Monmouth, avance l’existence d’un « sentiment de l'urgence et du danger qui semble vraiment provoquer cette connexion physique chez les gens" et "une sorte d'instinct primitif de préservation de l'espèce".

Un cas pas isolé. En 2008, par exemple, la petite ville de Maasdriel, aux Pays-Bas, a connu une forte augmentation de ses naissances, neuf mois après une panne de cinquante heures. La natalité avait bondi de près de 45% par rapport à l'année précédente. 

New York 1965, la rumeur. En revanche, une rumeur a longtemps circulé sur un baby-boom à New York après le grand blackout de juillet 1965 dans le Nord-est des Etats-Unis, au cours duquel une partie du pays avait été privé d'électricité pendant plus de 12 heures. Mais cinq ans plus tard, un démographe avait finalement démenti cette rumeur, chiffres à l'appui.