Elections en Tunisie : le parti laïc serait en tête, Ennahda deuxième

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avec AFP , modifié à
LÉGISLATIVES - Le parti islamiste modéré Ennahda a reconnu que Nidaa Tounès, le parti laïc, avait "une douzaine de sièges d'avance", selon ses observateurs de terrain.

L'info. Cette déclaration appuie les premières tendances et estimations publiées par des observateurs électoraux indépendants. Le porte-parole d'Ennahda, le parti majoritaire depuis sa victoire aux élections de 2011, a annoncé qu'il était devancé par le parti laïc Nidaa Tounes (Appel de la Tunisie) au terme des élections législatives qui se sont tenues dimanche.

Douze sièges d'avance. "Nous avons des estimations qui ne sont pas encore définitives. Nidaa Tounès est en avance de plus ou moins une douzaine de sièges. Nous aurions environ 70 sièges et eux environ 80" sur les 217 à pourvoir, a déclaré Zied Laadhari, le porte-parole d'Ennahda.

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Nidaa Tounes l'avait pressenti. Ces chiffres sont basés sur des données d'observateurs d'Ennahda présents au dépouillement dans les bureaux de vote, "mais ce n'est pas complet", a-t-il précisé. Les deux partis étaient les grands favoris du scrutin. Le chef de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, avait dès dimanche soir déclaré disposer "d'indicateurs positifs" plaçant son parti "en tête". "Nous ne pouvons parler des résultats de ces élections qu'une fois qu'ils seront annoncés officiellement, mais il y a des indicateurs positifs dont nous prenons note avec satisfaction et fierté", a-t-il ajouté. Le secrétaire général du parti, Taïeb Baccouche, a de son côté évoqué un "écart respectable" avec Ennahda, tout en précisant que "rien n'est définitif".

Ghannouchi appelle à l'union nationale. Le président d'Ennahda, Rached Ghannouchi, avait lui affirmé dans la nuit que "quel que soit le premier, Nidaa ou Ennahda, l'essentiel est que la Tunisie a besoin d'un gouvernement de coalition nationale, d'une politique consensuelle". "C'est cette politique qui a sauvé le pays de ce que traversent les autres pays du Printemps arabe", avait-il ajouté.

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Les élections sont destinées à doter enfin la Tunisie d'institutions stables près de quatre ans après la révolution.