Rohingyas : Suu Kyi promet la "transparence" et cherche des investisseurs

La dirigeante birmane a été très critiquée pour sa passivité face à la crise des Rohingyas.
La dirigeante birmane a été très critiquée pour sa passivité face à la crise des Rohingyas. © KHAM / POOL / AFP
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avec AFP
Face à des hommes d'affaires japonais, la dirigeante birmane a affirmé lundi vouloir "être transparente" sur la gestion de la crise des Rohingyas. 

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a promis lundi à Tokyo davantage de transparence sur la gestion par son gouvernement de la crise des Rohingyas, au moment où la Birmanie cherche à attirer les investissements avant un sommet régional. "Je suis prête à reconnaître que nous avons des défis à affronter, en particulier en ce qui concerne Rakhine et les difficultés que nous avons sur le front de la paix", a déclaré la dirigeante en référence à cet État de l'ouest de la Birmanie où vivaient les membres de la minorité musulmane des Rohingyas.

Devant des hommes d'affaires japonais. Plus de 700.000 Rohingyas ont fui en 2017 les violences des militaires birmans et de milices bouddhistes et se sont réfugiés au Bangladesh voisin où ils vivent depuis dans d'immenses campements de fortune. L'ONU a parlé de "génocide". "Nous ne cachons pas cet état de fait à nos amis", a ajouté Aung San Suu Kyi devant un parterre d'hommes d'affaires japonais, en amont d'un sommet qui doit réunir à Tokyo des représentants de pays d'Asie du Sud-Est. La prix Nobel de la paix, ancienne icône de la démocratie, a été critiquée pour sa froideur, son manque de compassion et d'action devant le sort réservé aux musulmans rohingyas. Elle n'a jamais condamné ces violences.

"Nous voulons être transparents". "Nous avons conscience que la paix, la réconciliation, l'harmonie, l'État de droit, les droits de l'Homme, tout ceci doit être pris en compte quand on cherche plus d'investissements, plus d'opportunités économiques", a-t-elle poursuivi. "Nous voulons être très ouverts et transparents envers nos amis", a-t-elle dit. "Si vous avez des préoccupations, des inquiétudes, discutons-en s'il vous plaît au grand jour". La dirigeante birmane doit rencontrer mardi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, hôte du sommet.