Polynésie : un instituteur condamné pour des agressions sexuelles sur 13 fillettes

L'instituteur avait été condamné à huit mois de prison avec sursis en 2009 pour des attouchements sur deux fillettes avant d'être relaxé.
L'instituteur avait été condamné à huit mois de prison avec sursis en 2009 pour des attouchements sur deux fillettes avant d'être relaxé. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'instituteur a été condamné à huit ans de prison ferme, assortis d'un suivi socio-judiciaire de dix ans, ainsi que de l'interdiction à vie d'exercer toute activité auprès des mineurs ainsi que dans la fonction publique.

Un instituteur a été condamné, mardi à Tahiti, à huit ans de prison ferme, pour des agressions sexuelles commises sur treize de ses élèves, des petites filles âgées de 9 à 10 ans. La peine a été assortie d'un suivi socio-judiciaire de dix ans, ainsi que de l'interdiction à vie d'exercer toute activité auprès de mineurs et de travailler dans la fonction publique.

L'instituteur "reconnaît les faits, mais se présente comme victime". Entre 2011 et 2016, cet enseignant de 53 ans était en poste dans quatre établissements de Tahiti au sein desquels il s'en est pris à ses élèves, en tout treize petites filles, qu'il attirait au fond de la classe et auxquelles il faisait subir des attouchements, voire des fellations pour l'une d'elles. Les faits ont été correctionnalisés. Pour le psychiatre qui l'a examiné, l'instituteur "reconnaît les faits, mais se présente comme victime". 

"Il me disait que si je le disais, il allait me tuer". "Il n'a aucune empathie. Rien. Son âme est noire. Il ne faut pas croire qu'il qu'il y a eu un progrès dans sa pensée", a lancé l'une des avocates des fillettes, Me Marie Eftimie-Spitz. "Il me disait que si je le disais, il allait me tuer", avait confié la première fillette à avoir brisé le silence.

L'homme, qui dispensait également des cours de catéchisme dans une paroisse de Tahiti, avait été condamné à huit mois de prison avec sursis en 2009 pour des attouchements sur deux fillettes. Mais il avait été relaxé en appel en raison d'un doute sur les déclarations des plaignantes.