Philippines : 400.000 personnes ont fui la ville de Marawi, occupée par des islamistes

© TED ALJIBE / AFP
  • Copié
avec AFP
Depuis plus d'un mois, le gouvernement a déployé des avions de combat, des hélicoptères de l'armée et des véhicules blindés pour écraser ces combattants disant appartenir au groupe Maute. 

Près de 400.000 personnes ont fui Marawi, une ville du sud des Philippines, actuellement occupée par un groupe islamiste, ont indiqué samedi les autorités, qui s'inquiètent d'une flambée de maladies parmi les réfugiés. La ville de Marawi considérée comme la capitale musulmane de ce pays majoritairement catholique, s'est transformée en une ville fantôme après que des militants ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique ont lancé un assaut sur la ville le 23 mai. 

Les combats ont fait près de 400 morts. Depuis plus d'un mois, le gouvernement a déployé des avions de combat, des hélicoptères de l'armée et des véhicules blindés pour écraser ces combattants disant appartenir au groupe Maute.  Les combats ont fait près de 400 morts, alors que les combattants de Maute contrôlent toujours des parties de la ville, utilisant des tireurs embusqués et des engins explosifs improvisés pour ralentir l'avancée de l'armée. Sur les 389.300 personnes ayant fui, venant de toute la région, plus de 70.380 ont été relogées dans les 79 centres d'évacuation installés par le gouvernement, le reste s'étant réfugié chez des proches, selon les chiffres du Secrétariat aux affaires sociales.

"Nous ne partirons pas d'ici (Marawi) jusqu'à ce que le dernier terroriste soit exécuté". "Il y a des cas alarmants de maladies de la peau et de gastroentérite. Nous voulons contrôler l'épidémie, pas seulement dans les centres d'évacuation mais aussi dans les foyers où sont accueillis les réfugiés", a déclaré la directrice de la défense civile de cette région, Liza Mazo. Le président Rodrigo Duterte, qui a instauré la loi martiale dans le sud des Philippines, a promis samedi que les forces gouvernementales allaient écraser les extrémistes. "Nous ne partirons pas d'ici (Marawi) jusqu'à ce que le dernier terroriste soit exécuté" a-t-il affirmé lors d'un discours aux équipes travaillant pour le gouvernement. Le président a alors levé sa chemise, révélant un étui de pistolet.