Barack Obama dénonce "toute discrimination fondée sur la croyance ou la religion"

Barack Obama est sorti de son silence, lundi.
Barack Obama est sorti de son silence, lundi. © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Dix jours après la fin de son mandat, Barack Obama est sorti de son silence, lundi, pour dénoncer en creux le décret anti-immigration pris par Donald Trump.

L'ancien président américain Barack Obama est sorti de son silence lundi par la voix d'un porte-parole, dix jours après son départ de la Maison-Blanche, pour encourager les Américains à manifester en défense de la démocratie.

Pas de mention de Donald Trump. Sans jamais mentionner Donald Trump, qui a succédé au démocrate le 20 janvier, le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis, a indiqué dans un communiqué que l'ancien président se félicitait "du niveau de mobilisation" dans le pays, alors que des manifestations contestent la politique du président républicain, notamment son décret fermant les frontières aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans pendant quelques mois.

"Désaccord fondamental". "Le fait que des citoyens exercent leur droit constitutionnel d'assemblée, de mobilisation et de se faire entendre par leurs élus correspond exactement à ce que nous voulons voir lorsque les valeurs américaines sont en jeu", a déclaré le porte-parole. "En ce qui concerne les comparaisons avec les décisions de politique étrangère du président Obama, comme nous l'avons entendu auparavant, le président (Obama) est en désaccord fondamental avec la notion de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur religion", a ajouté ce porte-parole.

Barack Obama avait indiqué avant son départ qu'il se tiendrait en retrait du débat politique, sauf si "les valeurs fondamentales" de l'Amérique étaient en jeu. Ses critères, énoncés lors de son ultime conférence de presse le 18 janvier, incluaient notamment : "la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire taire les voix discordantes ou la presse ou encore l'idée d'expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains".