Norvège : un ministre démissionne au profit de la carrière de sa femme

Le parti du Progrès siège depuis 2013 aux côtés des conservateurs de la Première ministre Erna Solberg (ici en photo).
Le parti du Progrès siège depuis 2013 aux côtés des conservateurs de la Première ministre Erna Solberg (ici en photo). © KENA BETANCUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre norvégien des Transports a annoncé jeudi sa démission pour donner la priorité, pendant un an, à la carrière de son épouse médecin.

Un geste salué comme exemplaire pour la parité hommes-femmes. Le ministre norvégien des Transports, Ketil Solvik-Olsen, a annoncé jeudi sa démission pour donner la priorité, pendant un an, à la carrière de son épouse médecin.

"C'est à son tour". "Cela a été fantastique d'être ministre des Transports et des Communications et, en fait, j'aurais bien continué toute ma vie", a déclaré Ketil Solvik-Olsen, membre du parti du Progrès (droite anti-immigration) à ce poste depuis 2013. "Mais je suis maintenant arrivé à un carrefour dans la vie où c'est au tour de ma femme de poursuivre son rêve. C'est un accord que nous avions conclu il y a de nombreuses années", a-t-il expliqué à la chaîne TV2 Nyhetskanalen.

Sa femme, Tone Solvik-Olsen, a accepté pour un an un poste de médecin dans un hôpital pour enfants aux États-Unis, a-t-il précisé. Cette décision a été applaudie sur les réseaux sociaux : "respectable", "un exemple fantastique", ont réagi des internautes sur Twitter.

Deuxième au classement. Pionnière comme les autres pays nordiques en la matière, la Norvège arrive en deuxième position derrière l'Islande dans le dernier rapport du Forum économique mondial sur l'égalité hommes-femmes. Selon les médias norvégiens, le ministre du Pétrole et de l'Énergie, Terje Søviknes, également issu du parti du Progrès, devrait aussi céder son portefeuille pour se consacrer à des responsabilités politiques locales.

Les services du Premier ministre ont confirmé qu'un remaniement gouvernemental serait annoncé vendredi, sans préciser la nature des changements. Le parti du Progrès siège depuis 2013 aux côtés des conservateurs de la Première ministre Erna Solberg, au sein d'une coalition élargie depuis au petit parti libéral (centre-droit). Des formations toutes trois dirigées par des femmes.