Nicolas Hulot : "L'accord de Paris n'est pas mort"

Nicolas Hulot a réagi sur Europe 1 à la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris sur le climat.
Nicolas Hulot a réagi sur Europe 1 à la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris sur le climat. © Capture d'écran Europe 1
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G.D , modifié à
Nicolas Hulot est revenu sur le choix de Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris sur le climat. S'il dénonce "une forme d'injure à l'avenir" le ministre de la Transition écologique et solidaire assure que l'accord de Paris "n'est pas mort".

"Non, l'accord de Paris n'est pas mort." S'il a condamné la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord sur le climat, Nicolas Hulot a par ailleurs souligné des signes positifs. "Il y a peut-être quelque chose de positif qui sort de cette décision", a estimé le ministre de la Transition écologique et solidaire vendredi sur Europe 1. "Je pense qu'il y a un axe autour de la solidarité universelle qui va se créer. Peut-être un axe inattendu entre l'Europe, la Chine, l'Inde y compris aux Etats-Unis." Pour preuve, les Etats de New York, Californie et Washington ainsi que plusieurs villes, comme Pittsburg, ont annoncé jeudi qu'ils formaient une "alliance pour le climat" malgré la décision du président américain.

"Réviser nos ambitions à la hausse." Et face au retrait des Etats-Unis de l'accord sur le climat, la France ne compte pas baisser les bras : "Plutôt que de baisser nos ambitions, nous allons nous-mêmes les réviser à la hausse et je pense que l'on va entraîner dans notre sillage, nombre d'Etats. C'est un cas isolé."

"Un message d'une violence inouïe." Nicolas Hulot a toutefois condamné "un message d'une violence inouïe". "C'est un message d'une violence inouïe qui est envoyé à ces millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui chaque année, à cause des conséquences des changements climatiques, sont obligés de quitter leur territoire. C'est un message d'une violence inouïe aux familles de ceux et celles qui, par millions, meurent chaque année de la pollution due à l'utilisation des énergies fossiles. C'est un message d'une violence inouïe aux générations futures."

"Une injure à l'avenir." Pour le ministre de la Transition écologique et solidaire, ce choix de Donald Trump "est une forme d'injure à l'avenir dans lequel le président des Etats-Unis rentre à reculons". "Tourner le dos aux faits ne les empêchera pas de nous rattraper", prévient-il avant d'ajouter : "Ce n'est pas l'avenir de la planète qui est en train de se décider, c'est l'accomplissement de l'humanité, ce sont les conditions d'existence de l'humanité. Ce n'est pas un petit sujet. (...) La science a validé ce diagnostic."

"L'Histoire n'est jamais amnésique." Nicolas Hulot redoute par ailleurs les conséquences que cette décision pourrait avoir : "Le cynisme de l'instant peut provoquer l'intégrisme de demain. L'Histoire n'est jamais amnésique et là, c'est la grande Histoire qui est en train de se déterminer." Donald Trump estime lui, que cela n'aura pas d'impact sur le climat. "Une négation vis-à-vis de la science", pour Nicolas Hulot.