Netanyahou défend la loi sur Israël "État-nation du peuple juif"

Cette loi a été adoptée le 19 juillet par le Parlement israélien avec le soutien du Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Cette loi a été adoptée le 19 juillet par le Parlement israélien avec le soutien du Premier ministre Benjamin Netanyahou. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a défendu dimanche la loi controversée adoptée le 9 juillet dernier définissant l'État-hébreu comme la "nation du peuple juif". 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a défendu dimanche une loi controversée définissant Israël comme "l'État-nation du peuple juif", en assurant qu'elle ne portait pas atteinte aux droits des minorités, malgré l'absence des notions d'égalité et de démocratie.

Cette loi, adoptée le 19 juillet par le Parlement israélien avec le soutien de Benjamin Netanyahou, déclare que l'établissement de "localités juives relève de l'intérêt national" et confère aux juifs le droit "unique" à l'autodétermination en Israël. Lors du conseil des ministres, Benjamin Netanyahou a affirmé que l'égalité pour les non-juifs était assurée par des lois votées précédemment qui définissent Israël comme un État démocratique. "Mais nous n'avions jamais déterminé les droits nationaux du peuple juif sur sa terre dans le cadre d'une loi fondamentale", a affirmé le Premier ministre, selon un communiqué de son bureau.

Vague de critiques. Cette loi controversée fait partie des lois fondamentales qui font office de Constitution en Israël. Le texte a suscité une vague de critiques. Le député arabe d'opposition Zouheir Bahloul a annoncé samedi sa démission pour la dénoncer. Des centaines d'écrivains et d'artistes ont signé une pétition appelant le Premier ministre, son gouvernement et les membres de sa coalition à "cesser de s'en prendre aux minorités" et à annuler cette loi. 

Les Arabes israéliens et les Druzes inquiets

Les Arabes israéliens représentent 17,5% d'une population de huit millions d'habitants. Les membres de la communauté druze (130.000 personnes) qui servent dans l'armée et la police ont également critiqué cette loi. Vendredi, Le Premier ministre a rencontré le dirigeant spirituel de cette communauté, cheikh Mouafak Tarif, et un général druze à la retraite.