Mutinerie géante dans une prison du régime syrien

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La prison de Hama (en Syrie) était entièrement contrôlée par les 875 détenus politiques. © Capture d'écran
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CHAOS - Une mutinerie géante a éclaté dans une prison de Hama, en Syrie, il y a cinq jours. 

Lundi 2 mai à la mi-journée, les prisonniers de la division "terrorisme" se sont rebellés et ont réussi à prendre en otage les gardiens. Depuis, le chaos règne à la prison de Hama, située au Nord de Homs, en Syrie. 

Trêve de 24h actée mercredi soir. Au troisième jour de la mutinerie, la prison était entièrement contrôlée par les 875 détenus politiques (sur 1.200 prisonniers au total). Selon les informations rapportées par le journal Le Monde, une trêve de 24 heures a été décidée mercredi 4 mais au soir entre les mutins et les forces du régime de Bachar al-Assad. Les forces de l'ordre se sont engagés à ne pas donner l'assaut et les prisonniers à ne pas s'en prendre aux gardiens. 

"Une trentaine de détenus politiques sont sortis de la prison sans contrepartie des autorités ; dont une partie a été transférée vers des zones rebelles ce matin", raconte au Monde Hassan Al-Omari, un activiste du centre médiatique de Hama. "Le régime a fait parvenir aux révoltés une nouvelle liste d’une vingtaine de noms qu’il est prêt à laisser partir. Mais les mutins réclament désormais la libération de tous, sous supervision de la Croix-Rouge ou de l’ONU". Le régime syrien s'oppose à la libération de tous les prisonniers.

Un assaut sans succès. Les forces de sécurité syriennes ont tenté de lancer un assaut une première fois, lundi dernier. En vain. "Tous les accès et portes de la prison ont été fermés et barricadés par les prisonniers"explique Hassan Al-Omari. De nombreux détenus ont été blessés dans ces affrontement avec les forces de l'ordre et plusieurs départs d'incendies ont été constatés. 

Les conditions de détention en cause. Les prisonniers dénoncent des conditions de détention particulièrement déplorables et la sévérité des peines. Dans un rapport publié en février dernier et relayé par Le Monde, les Nations unies avaient déjà pointé du doigt les conditions de détention dans les prisons tenues par le régime de Bachar al-Assad.