Meurtre de Khashoggi : aucune "conclusion définitive" de Washington

Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre.
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre. © MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon le "Washington Post", la CIA a conclu que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait commandité l'assassinat du journaliste.

Les États-Unis n'ont, à ce stade, abouti à aucune "conclusion définitive" sur les responsabilités dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul, a affirmé samedi le département d’État américain.

Selon le Washington Post et le New York Times, qui citent des sources anonymes, la CIA a conclu que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait commandité l'assassinat du journaliste.

"Nombre de questions sans réponses demeurent". Tout en assurant que les États-Unis restaient déterminés à ce que "tous les responsables" du meurtre du journaliste répondent de leurs actes, Heather Nauert, porte-parole de la diplomatie américaine, a affirmé qu'il était prématuré de pointer du doigt tel ou tel responsable.

"Les récentes informations selon lesquelles le gouvernement américain a abouti à une conclusion définitive sont inexactes", a-t-elle ajouté. "Nombre de questions sans réponses demeurent concernant le meurtre de Jamal Khashoggi", a-t-elle encore dit.

Trump reste évasif sur l'enquête. Le président américain s'est entretenu samedi par téléphone avec la directrice de la CIA Gina Haspel et le secrétaire d'État Mike Pompeo, a indiqué sa porte-parole Sarah Sanders à bord d'Air Force One, qui emportait Donald Trump en Californie.

Interrogé avant son départ depuis la Maison Blanche, le président était resté évasif sur l'enquête, insistant cependant longuement sur les liens entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. "Ils ont été un allié véritablement spectaculaire en termes d'emplois et de développement économique", avait-il déclaré. "Je suis président, je dois prendre beaucoup d'éléments en compte".

Le département d'État a rappelé que les États-Unis avaient déjà annoncé des sanctions financières ciblées contre 17 responsables saoudiens impliqués dans le meurtre, et précisé que des "mesures complémentaires" pourraient être examinées.