Mali : un responsable djihadiste et deux civils tués dans une frappe française

L'opération de l'armée française a eu lieu dimanche dans la région de Ménaka, dans le nord du Mali. (Image d'illustration)
L'opération de l'armée française a eu lieu dimanche dans la région de Ménaka, dans le nord du Mali. (Image d'illustration) © FRENCH DEFENCE MINISTER FLORENCE PARLY / AFP
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avec AFP , modifié à
Mohamed Ag Almouner, l'un des principaux djihadistes de la région, a été tué dimanche dans une frappe française, de même que deux civils.

L'un des principaux responsables du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), Mohamed Ag Almouner, et deux civils ont été tués dans une opération de l'armée française dimanche dans la région de Ménaka, dans le nord du Mali, a annoncé lundi à Paris l'état-major français.

Une femme et un adolescent tués, deux autres blessés. "Les commandos déployés (au sol après une frappe aérienne) ont constaté la mort de Mohamed Ag Almouner et d'un membre de sa garde rapprochée. Ils ont découvert que deux civils, une femme et un adolescent, avaient également été tués et qu'un membre du groupe terroriste ainsi que deux autres civils avaient été blessés", a ajouté l'état-major. Les blessés ont été pris en charge par les équipes médicales de l'armée française déployées sur place.

"Regrets" et condoléances aux proches. L'état-major a exprimé ses "regrets" et présenté ses condoléances aux familles et aux proches des deux victimes. Il a annoncé qu'une investigation était en cours "pour déterminer comment des civils ont été atteints lors de cette frappe". "Les critères français d'ouverture du feu sont particulièrement stricts et visent à éviter les pertes civiles", a-t-il assuré. "Chaque préparation de mission fait l'objet d'un recueil et d'une analyse d'un maximum de renseignements de façon à limiter le niveau de risque des opérations", a-t-il ajouté. "La présence avérée de civils à proximité de l'objectif aurait entraîné l'annulation de la mission", a insisté l'état-major.

Opération de nuit. L'opération, déclenchée dans la nuit, a consisté en une frappe aérienne par deux avions Mirage 2000 sur la position du groupe terroriste, suivie d'une action au sol pour saisir la position. Le groupe EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.