L'Inde refuse d'abandonner ses énergies fossiles

Narendra Modi à la tribune du Bourget, à l'occasion de la COP21.
Narendra Modi à la tribune du Bourget, à l'occasion de la COP21. © AFP
  • Copié
Laure Dautriche et T.M.
Avant de sauver la planète, l'Inde veut d'abord sauver sa nouvelle perspective de croissance.

Au lendemain du lancement de la COP21 à Paris, les premiers blocages apparaissent déjà. Lundi, François Hollande a longuement discuté en tête-à-tête avec le Premier ministre indien, Narendra Modi.

"Il faut que les pays développés aident les pays pauvres". L'Inde, qui doit fournir de l'électricité à 300 millions de personnes, mise beaucoup sur le charbon, la plus polluante des énergies, et ne semble pas prête à faire des concessions sur l'environnement. "Il faut que les pays développés aident les pays pauvres à grandir en nous aidant financièrement. Nous subissons de plein fouet le dérèglement du climat. Cela s'appelle la justice climatique", a martelé Narendra Modi à la tribune du Bourget.

Une alliance pour l'énergie solaire. Lundi, l'Inde a lancé une alliance avec 120 pays pour développer l'énergie solaire mais le message est clair : pour assurer sa croissance, l'Etat indien ne veut pas abandonner ses énergies fossiles. Elle ne veut pas non plus revoir ses objectifs à la hausse tous les cinq ans pour limiter le réchauffement climatique, ce qui constitue pourtant une idée forte mise en avant dans les négociations en cours. Il reste dix jours pour essayer de lui faire changer d'avis.