Libre-échange : "les Allemands sont très mauvais", a déclaré Trump selon le "Spiegel"

Trump, Tusk,; Bruxelles, 25 mai 2017 crédit : THIERRY CHARLIER / AFP - 1280
Donald Trump ne s'est pas retenu de critiquer l'Allemagne devant plusieurs hauts responsables de l'UE dont Donald Tusk. © THIERRY CHARLIER / AFP
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avec aFP , modifié à
Le président américain aurait critiqué la politique commerciale de l'Allemagne lors de sa rencontre avec Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, jeudi.

Le président américain Donald Trump a lancé une salve contre l'Allemagne et ses ventes de voitures aux États-Unis lors d'une rencontre jeudi avec les dirigeants de l'Union européenne, assure le site de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Une franche critique de la politique allemande. "Les Allemands sont mauvais, très mauvais", a dit Donald Trump, selon le magazine, lors de sa rencontre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, celui du Conseil, Donald Tusk, et d'autres hauts responsables de l'UE à Bruxelles. "Regardez les millions de voitures qu'ils vendent aux États-Unis. Horrible. Nous allons arrêter ça", a-t-il dit, selon des "participants à la rencontre" explique le Spiegel. Jean-Claude Juncker est alors intervenu, toujours selon la même source, pour fermement défendre l'Allemagne en assurant que le libre-échange profitait à tous. Ni la Chancellerie, ni la Maison-Blanche n'ont commenté dans l'immédiat les affirmations du Spiegel

Un discours anti-libre-échange. Donald Trump, avant même son élection, s'en était pris à l'Allemagne et à Angela Merkel qu'il doit rencontrer vendredi au sommet du G7 qui se réunit à Taormina, en Sicile. Fidèle à son discours anti-libre-échange, le président des États-Unis avait notamment adopté un ton très dur vis-à-vis des excédents commerciaux allemands, menaçant d'instaurer des taxes douanières en représailles.

Rupture entre Trump et Merkel ? Et Donald Trump, après avoir pourtant qualifié dans un tweet d'"EXCELLENTE" sa rencontre en mars à Washington avec la chancelière allemande, avait lancé dès le lendemain une diatribe contre l'Allemagne, accusée de devoir "d'énormes sommes d'argent" à l'Otan et aux États-Unis. De son côté, Angela Merkel, avait appelé le jour de son élection l'homme d'affaires à se tenir aux valeurs des démocraties occidentales après une campagne marquée par les dérapages et les controverses.