L'Espagne convoque l'ambassadeur de France après des attaques de citernes de vin

Les producteurs français dénoncent la concurrence des vins espagnols, moins chers
Les producteurs français dénoncent la concurrence des vins espagnols, moins chers © MARTIN BERNETTI / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Espagne a convoqué mercredi l'ambassadeur de France en Espagne pour protester contre les attaques de viticulteurs français qui ont vidé des camions-citerne de vin espagnol. 

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a convoqué mercredi l'ambassadeur de France en Espagne pour protester contre les attaques de viticulteurs français qui ont vidé des camions-citerne de vin espagnol, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Concurrence à bas prix. Le ministère avait déjà dénoncé mardi ces actions de viticulteurs en colère qui ont bloqué lundi des camions-citerne espagnols au péage du Boulou (Pyrénées-Orientales), à une dizaine de kilomètres de la frontière franco-espagnole et vidé partiellement ou totalement les cuves sur le tarmac. Les viticulteurs entendent dénoncer les importations de vin d'Espagne et d'Italie. "On protège notre production" contre la concurrence de vins à bas prix venus d'Espagne et d'Italie, a déclaré Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l'Aude, annonçant que ce type d'opération allait se multiplier.

"Violation flagrante de principes fondamentaux". La Fédération espagnole des transports routiers de marchandises a dénoncé le fait que ces attaques aient pu être menées "en toute impunité" devant les forces de police qui ne sont pas intervenues. "De tels événements, qui malheureusement se produisent régulièrement, sont une violation flagrante de plusieurs principes fondamentaux de l'Union européenne comme la libre circulation des marchandises entre les Etats membres",a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué. 

Le ministère a demandé à recevoir l'ambassadeur de France à Madrid Yves Saint-Geours, ont indiqué des sources diplomatiques. A l'été 2015, l'Espagne avait déjà dénoncé une série d'agressions d'agriculteurs français contre des camions transportant du lait ou de la viande espagnols, déplorant déjà que les forces de l'ordre ne soient pas intervenues.