Les Européens réclament massivement la fin du changement d'heure

En attendant que Bruxelles se prononce, les Français reculeront encore leurs aiguilles à la fin du mois d'octobre. (Image d'illustration)
En attendant que Bruxelles se prononce, les Français reculeront encore leurs aiguilles à la fin du mois d'octobre. (Image d'illustration) © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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Isabelle Ory, édité par Romain David , modifié à
Bruxelles réfléchit sérieusement à supprimer le changement d'heure à l’échelle de l'UE, alors que des millions d’Européens se sont prononcés en faveur de cette mesure.

C'est un sujet qui passionne les citoyens aux quatre coins de l’Union européenne, mais que Bruxelles n'avait pas forcément anticipé. Plus de quatre millions et demi de ressortissants européens ont répondu à la consultation mise en ligne par la Commission européenne cet été sur une éventuelle suppression du changement d'heure.

Huit votants sur dix contre le changement d'heure. C’est du jamais-vu pour ce genre d’exercice ! Les Allemands se sont prononcés en masse, mais des dizaines de milliers de Français également. Et les réponses s'orientent très clairement dans le même sens : huit personne sur dix qui ont fait la démarche d'aller répondre à la consultation veulent ainsi que l'on mette fin à l’alternance entre l'heure d’hiver et l'heure d’été.

Un vote qui concorde avec celui des élus. À quelques mois des élections européennes, il paraît difficile de pouvoir ignorer cette demande populaire. D’autant qu’en février, le Parlement de Strasbourg avait voté dans le même sens, en dénonçant les effets négatifs du système actuel sur le sommeil, et donc sur la santé.

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Une décision nécessairement globale. Pour revenir à une heure fixe, il faudrait une proposition de loi de la Commission européenne et un vote des Etats membres. Une telle mesure implique d'être suivie par l'ensemble de l'Union - ou par personne -, au risque de créer des problèmes de taille dans les transports ou l’économie. Bruxelles veut d’abord consulter avant de se prononcer. Donc fin octobre, nous reculerons encore les aiguilles de la pendule, mais peut-être bien pour l’une des dernières fois…