Les Chinois sont les plus accueillants envers les réfugiés, selon une étude d'Amnesty

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avec AFP , modifié à
Une personne sur 10 dans le monde se dit prête à accueillir un réfugié chez elle. Ce chiffre monte à 46% des personnes sondées en Chine, n°1 du classement

Les Chinois constituent le peuple qui apparaît comme le plus accueillant envers les populations réfugiées, devant les Allemands et les Britanniques, selon une étude d'Amnesty International publiée jeudi.

La Chine n°1 du classement. La Russie, l'Indonésie et la Thaïlande figurent à l'autre bout de ce classement basé sur des sondages effectués auprès de 27.000 personnes dans 27 pays différents par l'institut Globscan pour le compte de l'ONG. Ils montrent que 32% des personnes sondées tous pays confondus se disent prêtes à accueillir un réfugié dans leur quartier, 47% dans leur ville et 80% dans leur pays, des chiffres dont Amnesty espère qu'ils encourageront les responsables politiques à ouvrir davantage leurs portes. Une personne sur dix dans le monde se dit même prête à accueillir un réfugié dans son propre foyer. Ce chiffre monte à 46% des personnes sondées en Chine, n°1 du classement.

"Ces chiffres parlent d'eux-mêmes". A l'inverse, la Russie qui se place en 27e et dernière position, ne compte qu'1% de personnes interrogées prêtes à accueillir dans leur maison un réfugié. Amnesty note également que des pays comme la Grèce ou la Jordanie, ayant déjà accueilli beaucoup de réfugiés fuyant la guerre en Syrie, se classent néanmoins dans le Top 10. "Ces chiffres parlent d'eux-mêmes. Les gens sont prêts à accueillir les réfugiés mais les réponses inhumaines des gouvernements à la crise des réfugiés sont totalement déconnectées de la vision de leurs propres citoyens", a souligné le secrétaire général d'Amnesty International Salil Shetty dans un communiqué.

Des promesses non tenues. Ces gouvernements "ne peuvent plus utiliser l'opinion publique comme excuse pour ne pas remplir leurs obligations internationales en matière de droits de l'Homme", a-t-il ajouté. "Je pense que les gens comprennent que nous faisons face à une crise exceptionnelle et qu'il y a besoin d'une réponse exceptionnelle", a-t-il estimé, ajoutant que "le sentiment général est que l'Ouest n'a pas tenu ses promesses". Pour répondre à la crise mondiale des réfugiés, Amnesty International demande aux gouvernements de reloger 1,2 million de réfugiés d'ici à la fin 2017, ce qui représente "moins de 10% des 19,5 millions de réfugiés que compte le monde aujourd'hui".