Le Chili espère l'extradition par la France d'un ex-guérillero

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Europe1.fr avec AFP
L'ex-guérillero chilien Ricardo Palma Salamanca, 48 ans, a été arrêté à Paris en février après 21 ans de cavale. Il a été condamné dans son pays pour assassinat.

Le Chili a dit espérer mercredi que la justice française accède à sa demande d'extradition d'un ex-guérillero chilien, condamné à la prison à vie pour l'assassinat de l'un des idéologues les plus importants de la dictature d'Augusto Pinochet.

"Il doit purger sa peine". Ricardo Palma Salamanca, 48 ans, a été arrêté à Paris en février après 21 ans de cavale. Il "doit purger sa peine, et nous espérons que les tribunaux français pourront ordonner l'extradition demandée par le Chili", a dit à l'antenne locale de CNN le ministre chilien de la Justice, Hernán Larraín. "Il n'est pas possible que des auteurs de crimes de cette envergure soient libres de leurs mouvements", a insisté Hernán Larraín, précisant qu'une cour d'appel française devait statuer le 10 octobre sur le sort de l'ancien guérillero.

Remis en liberté en France. Ricardo Palma Salamanca, surnommé "El Negro", s'était échappé en 1996 par hélicoptère de la prison de haute sécurité où il purgeait sa peine à perpétuité pour l'assassinat en 1991 de Jaime Guzman, sénateur et théoricien de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), et l'enlèvement de Cristián Edwards del Río, fils du propriétaire du journal El Mercurio. Ancien membre du groupe de guérilla marxiste Frente Patriótico Manuel Rodríguez (FPMR), il avait été arrêté à Paris le 16 février après 21 ans de cavale, en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par le Chili, puis remis en liberté huit jours plus tard, sous contrôle judiciaire.

"Pas de procès juste au Chili". Son avocat en France, Jean-Pierre Mignard, avait déclaré en février qu'il allait demander l'asile politique pour son client, qui, selon lui, n'"a pas eu un procès juste" au Chili. "J'espère que cela lui sera refusé", avait réagi le ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz, soulignant que l'intéressé avait été jugé "avec toutes les garanties d'un Etat de droit".